« Je suis née sourde, je n’ai donc pas eu la problématique de l’acceptation du handicap, mais plutôt celle de concilier mon handicap avec la profession que MOI j’avais envie d’exercer ». Nous donnons la parole à Virginie Delalande, fondatrice du Handicapower et utilisatrice Tadeo.
Bonjour Virginie, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je suis Virginie Delalande, fondatrice du Handicapower. J’ai eu un parcours professionnel varié, allant de la profession d’avocat à la chef de projet marketing, en passant par la case juriste en entreprise.
Comment avez-vous connu Tadeo ?
J’avais des difficultés dans mon quotidien professionnel, surtout avec le téléphone et les réunions. Je me suis donc demandé : qu’est-ce que je pourrais faire pour arranger ça ? Quelles solutions existent aujourd’hui sur le marché ? C’est en cherchant sur internet et en parlant avec des amis un peu plus âgés que moi que j’ai découvert l’existence de Tadeo.
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Quel était votre quotidien professionnel avant Tadeo ?
À l’époque, Tadeo existait déjà depuis longtemps, mais je ne le savais pas.
Je trouvais des solutions. Je me débrouillais comme je pouvais avec ce que j’avais : les e-mails, des rendez-vous individuel ou collectif avec 2/3 personnes. Je m’arrangeais pour être toujours accompagnée au cas où je ne comprenais pas ce qu’il se disait. Ces solutions-là, parcellaires, me permettaient d’exercer mes diverses professions. Puis au fil des années, les responsabilités ont augmenté. Je me retrouvais dans des situations où j’étais de plus en plus obligée de compenser mon handicap par des combines improbables, et dans un contexte bilingue. Et c’est dans ces moments-là que la solution Tadeo aurait été très utile pour moi. Effectivement, mon binôme ne pouvait pas toujours être à mes côtés : malade, en vacances ou tout simplement occupé. Je me retrouvais donc à échafauder tout un tas de solutions comme décaler mes rendez-vous si j’avais une personne qui articulait mal, qui portait une barbe ou encore une moustache… Il fallait, à chaque fois, prévoir des plans B, C, D. J’étais fatiguée de toujours devoir trouver des plans de secours à la dernière minute !
Et après ?
Le rêve ! Pour commencer, j’avais un numéro de téléphone sur lequel on pouvait m’appeler comme n’importe qui. Je gérais une quarantaine de projets à moi toute seule. J’étais multi casquette avec de l’informatique, de la communication, de la RSE, de l’accessibilité etc. Je m’éclatais vraiment ! Les personnes avec qui je travaillais ne savaient pas forcément que j’étais sourde. Elles m’appelaient, elles entendaient que j’avais une prononciation différente, on discutait, on réglait notre sujet et quand je les rencontrais, je leur expliquais que j’étais sourde. Là, elles étaient toujours impressionnées. En effet, elles avaient généralement une image de la surdité assez négative avec des personnes qui étaient dépendantes, des personnes qui avaient des difficultés d’intégration, à qui on ne pouvait pas donner de responsabilités. Or dans mon parcours professionnel, je suis allée chercher les responsabilités ! On a cru à mon talent et à mes compétences. Je remercie d’ailleurs mes managers de l’époque pour cela. Et donc, je me suis retrouvée à suivre des réunions, des conférences sans aucun stress, comme tout le monde… C’est là que ma vie professionnelle est réellement devenue un plaisir. Grâce à Tadeo, toutes
les problématiques que je pouvais rencontrer auparavant se sont réglées en un tournemain. Après quelques temps, je me suis donc dit : « tiens, Virginie, toi, tes envies, tes rêves ?!? Tu as envie de te mettre à ton compte depuis longtemps. Pourquoi pas maintenant? » Et me voilà aujourd’hui coach pour les personnes en situation de handicap que j’accompagne en entreprise ou en individuel.
Si vous deviez définir Tadeo en un mot, ça serait lequel ?
Tadeo est vraiment la solution miracle pour les personnes sourdes comme moi !
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Cet article a été publié par la Rédaction le