Sondage O2 : « Les seniors et les gestes d’amour »

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Par amour, 7 Français sur 10 s’occuperaient des tâches quotidiennes de leurs proches âgés en perte d’autonomie, à leur place.

Un sondage Opinion Way pour le Groupe O2, réalisé en novembre 2015, révèle que 72% des Français s’occuperaient, par amour et à leur place, des tâches quotidiennes de leurs proches âgés en perte d’autonomie. Une attitude bienveillante, mais qui accélère la perte d’autonomie de nos aînés selon l’Institut de Recherche du Groupe O2, leader des services à domicile et spécialiste de l’aide aux seniors.

 

Le sondage « Les seniors et les gestes d’amour », réalisé par Opinion Way pour le Groupe O2 en novembre 2015, auprès d’un échantillon de 1 050 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Par amour, 72% des Français s’occuperaient des tâchesO2 home services logo quotidiennes de leurs proches âgés en perte d’autonomie

Par amour, 72% des Français choisiraient plutôt de « faire à la place » de leur aînés selon le sondage « Les seniors et les gestes d’amour ». Cette attitude au départ bienveillante  a un impact sur le vieillissement des personnes âgées, accélérant leur perte d’autonomie. Un avis partagé par de nombreux scientifiques comme Ellen Langer*, chercheuse américaine en psychologie, et les experts de l’Institut de Recherche O2.

« Par amour, pour préserver un proche âgé, et croyant bien faire, il nous est tous arrivé de dire « Laisse, je vais le faire, je peux bien faire ça après tout ce que tu as fait pour moi… ». Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions : au lieu de préserver la personne en perte d’autonomie, celle-ci rentre dans une spirale aggravante du fait de l’absence d’activité et d’un sentiment d’inutilité. Plutôt que de faire à la place, il vaut mieux faire ensemble, avec la personne âgée », commente Guillaume Richard, Président-fondateur du Groupe O2.

Privilégier le « faire ensemble » plutôt que le « faire à la place »

Si le « faire ensemble » s’impose spontanément quand il s’agit de tâches ponctuelles, liées à la convivialité et au plaisir, comme préparer un repas de famille avec sa grand-mère (67%), le « faire à la place » reprend le dessus pour les tâches quotidiennes.

Ainsi,  49% des Français feraient les courses à la place de leur proche âgé en perte d’autonomie, et 37% feraient le ménage à sa place.

Cette prise en charge totale, pouvant être décidée avec les meilleures intentions, s’avère pourtant délétère, car nocive pour la santé physique de la personne âgée, mais aussi pour sa confiance en lui et sa sociabilité.
« Un positionnement d’aidant trop prégnant est dangereux pour l’autonomie des personnes âgées. Faire le ménage à la place de son aîné, c’est peut-être l’empêcher de faire ce qu’il pourrait faire lui-même, en tout ou partie, le priver d’une activité physique bénéfique pour sa santé et l’infantiliser. Les effets pervers sont encore plus nombreux quand il s’agit des courses. Faire les courses à sa place, c’est non seulement l’installer dans la sédentarité, qui a des effets dramatiques sur la mobilité, mais aussi briser son lien social et le rendre passif quant sur les questions de saveurs et de nutrition. Or, rester acteur de son alimentation et profiter des plaisirs gustatifs ont une influence considérable sur le bien vieillir. », explique Guillaume Richard.

36% des Français aideraient leur proche âgé en perte d’autonomie à se laver et s’habiller

Si une majorité de sondés choisirait plutôt de déléguer l’habillement et la toilette à des professionnels de l’aide à domicile (54%), 36% commettraient l’erreur de s’en occuper personnellement. Une position d’aidant omniprésent qui mène à l’inversion des rôles : l’enfant devient parent, le parent devient enfant.

O2- Guillaume Richard
Guillaume Richard, Président-fondateur du Groupe O2

Guillaume Richard : « Quand on parle de l’habillement et de la toilette, on touche directement à l’intimité, la dignité et l’estime de soi. En s’impliquant ici, l’aidant court le risque d’infantiliser totalement son parent, à inverser complètement la relation parent-enfant. Ce n’est pas parce qu’un parent a essuyé les fesses de son enfant lorsqu’il était petit, que son enfant doit lui essuyer quand il devient vieux. C’est psychologiquement destructeur tant pour l’enfant que pour le parent. Clairement, la toilette et l’habillement doivent être confiés à des professionnels. »

94% des Français pensent que les services à domicile peuvent contribuer au maintien de l’autonomie de leurs proches âgés

Les résultats du sondage Opinion Way / O2 montrent que la compétence des services à domicile est plébiscitée en matière de maintien de l’autonomie. Ainsi, 94% des sondés pensent que les services à domicile peuvent cntribuer au maintien de l’autonomie de leurs proches âgés.
« Les Français comprennent que le maintien de l’autonomie est un vrai métier, qui requiert de réelles compétences professionnelles. On sort ici de la dimension purement affective, on entre dans la considération d’un choix rationnel : il faut opter pour la meilleure solution, que ce soit pour ses proches ou pour soi », conclut Guillaume Richard .

*Les travaux d’Ellen Langer, professeure américaine en psychologie, ont démontré dès 1989 que les résidents de maisons de retraite vivaient mieux et plus longtemps quand le personnel les laissait acteurs de leur propre confort, aussi autonomes que possible dans leur quotidien.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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