L’association AiderNosParents, créée en avril 2014 par des aidants familiaux, a pour objectif de lancer le débat sur la Solidarité Seniors et promouvoir les solutions alternatives, gratuites et en libre service, qui pourraient aider au quotidien les usagers et les travailleurs.
A l’approche des élections départementales, l’association AiderNosParents souhaite mettre la question de la protection des seniors contre la maltraitance au cœur des débats. L’association fait ainsi 5 propositions « pour en finir avec la Maltraitance des Seniors ».
Zoom sur l’assistance aux personnes âgées
L’assistance aux personnes âgées c’est :
- plus de 1 million de bénéficiaires,
- de nombreux aidants familiaux,
- 600.000 intervenants,
- 2 milliards d’euros de dépense privée,
- 5 milliards d’euros de dépense publique.
En 2010, la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) a distribué 88 millions d’euros de subventions pour moderniser le secteur des aides à domicile. Depuis, l’Etat continue d’allouer des ressources financières conséquentes à de grands réseaux nationaux de services aux personnes âgées, sans véritable contrôle.
La politique sociale est donc un véritable enjeu à la fois humain et économique qui doit être placé au centre du débat des futures élections départementales.
L’association AiderNosParents développe 5 propositions pour en finir avec la Maltraitance des Seniors
Proposition 1 : Supprimer la Télégestion
Pour comptabiliser les actes d’aide à domicile, la France a systématisé la Télégestion qui consiste à faire collecter les horaires d’intervention à domicile par les intervenants et les envoyer aux administratifs.
Ce fonctionnement pose deux problèmes majeurs selon l’association AiderNosParents :
- Les bénéficiaires et leurs familles sont totalement écartés du dispositif : ils ne peuvent même pas savoir qui va venir et qui est déjà venu, ni vérifier leurs consommations-factures et encore moins exprimer leurs avis-mécontentements.
- Les abus sont monnaie courante : comme le bénéficiaire ne peut pas connaître les résultats de pointage, les prestataires facturent des heures fictives.
« Il s’agit de la maltraitance selon le Conseil de l’Europe, maltraitance financière, négligence active, privation des droits à s’informer, s’exprimer, vérifier et contester. Il est donc urgent d’interdire définitivement la Télégestion ! »
Proposition 2 : Créer un calendrier des interventions en mode partagé pour qu’il soit transparent et accessible à tous
Créer un agenda partagé numérique, accessible gratuitement par toutes les personnes concernées, permet de faciliter les relation entre les personnes âgées, les intervenants, les aidants proches et les administratifs. L’objectif est que chacun puisse savoir qui va venir et quand. Signaler les avances, les retards ou les absences.
De même, le Senior qui bénéficie du service doit pouvoir gérer simplement ces rendez-vous au quotidien et signaler les incidents.
Selon l’association AiderNosParents, cette mesure concrète permettra également de contrôler la facturation des prestations (et donc la paie des intervenants) et d’effectuer un véritable suivi, notamment en cas d’incident (dans la mesure où les prestataires envoient des intervenants différents, il faut une traçabilité des soins effectués).
Pour éviter les abus, la certification des emplois du temps des âgés devrait être effectuée par un organisme indépendant des Services d’aide.
Proposition 3 : Généraliser l’utilisation de SMS et de messageries numériques
De nombreux seniors suivis par l’association utilisent des tablettes et s’expriment régulièrement sous forme de texto dans le cadre des cahiers de liaison partagés avec leurs aidants familiaux.
« pourquoi les priver de moyens de communication modernes quand il s’agit de prendre soin d’eux ? », note l’association. Permettre aux Seniors d’interagir et de donner leur avis pour tout ce qui les concerne est une action forte pour rompre leur isolement et pour préserver leur existence sociale.
L’autre intérêt est de prendre en compte les dysfonctionnements en amont, avant qu’ils n’aboutissent à de la Maltraitance, ce qui n’est pas le cas actuellement. L’essentiel du suivi des âgés (centrale d’écoute spécialisée, assistance psychologique….) repose en effet sur une réaction a posteriori, quand il est trop tard…
Même si le bénéficiaire est dans l’incapacité à être « connecté », l’utilisation de cahier de liaison numérique partagé entre l’intervenant, l’aidant familial, et l’administratif constitue un progrès social.
Proposition 4 : Mettre en place un agrément unique pour les organismes de services à la personne travaillant pour les âgés
Aujourd’hui, la multitude de labels, de normes, de types de services d’aide (autorisé, agréé, conventionné, avec ou sans télégestion départementale…) appliqués aux services à la personne peut porter à confusion.
« Un véritable choc de simplification est nécessaire », relève l’association. Ce « choc » consiste en la création d’un agrément unique et réglementé, notamment concernant la conservation et la sécurisation des données des personnes âgées.
Proposition 5 : Une véritable écoute des usagers (personnes âgées, aidants et intervenants)
« Bien vieillir, c’est aussi et surtout pouvoir bénéficier de soins adaptés aux besoins. Or pour l’instant les usagers ne peuvent pas s’exprimer et faire remonter leurs attentes ».
On observe que certains projets coûteux et inutiles sont développés pour les seniors et leurs aidants, alors qu’ils ne sont pas prioritaires voire contraires à leurs intérêts.
Cet article a été publié par la Rédaction le
je suis veuve de 80ans sans famille
j’ai perdu mon fils de 26 ans d’une leucemie en 1088
j’ai perdu mon mari de 73ans d’un lymphome en 2008
j’ai perdu ma fille de 57ans d’un cancer des poumons en 2017
je suis seule sans famille, c’est tres dur
qui pourrai m’aider