L’Assurance maladie et les représentants des médecins libéraux ont signé cette semaine une nouvelle convention. Celle-ci régira leurs relations durant les cinq prochaines années. Les orientations de ce texte traduisent la volonté de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, de renforcer l’attractivité et la reconnaissance de l’exercice libéral.
Au total, près de 1,3 milliard d’euros supplémentaires seront investis chaque année dans la médecine libérale par l’Assurance maladie et les complémentaires santé.
Encourager le développement d’une médecine de proximité
« Cette nouvelle convention marque la reconnaissance de la médecine libérale et en particulier des médecins généralistes dans notre système de soins. Je veux saluer l’engagement des représentants syndicaux dans les transformations portées par cet accord. Il s’agit là d’une grande avancée pour les médecins et pour les patients », a indiqué Marisol Touraine.
D’après le Gouvernement, cette nouvelle convention va permettre« d’amplifier le virage ambulatoire du système de soins français » amorcé par Marisol Touraine. Le texte prévoit notamment la revalorisation de la consultation de référence à 25 euros chez le généraliste.
Améliorer l’accès à des soins de qualité pour tous
Au-delà de ces mesures de revalorisation de l’exercice médical libéral, cette convention contient plusieurs mesures qui vont améliorer l’accès à des soins de qualité pour tous :
- Différents niveaux de consultations (25, 30, 46 et 60 euros) sont définis pour permettre aux médecins d’adapter la durée des consultations aux besoins des patients en fonction de la complexité de leur situation médicale (enfants, malades chroniques, personnes âgées…).
- Un nouveau forfait va permettre de mieux prendre en compte les caractéristiques des patients pour renforcer le suivi au long cours par leur médecin traitant.
- La convention incite financièrement les praticiens à prendre en charge sous 48 heures un patient adressé par un de leur confrère, dans l’objectif de renforcer l’accès aux soins rapides.
- Des aides pouvant aller jusqu’à 50 000 euros, seront allouées aux professionnels décidant de s’installer dans des « déserts médicaux » afin de garantir un accès aux soins pour tous.
- Des aides permettront enfin aux cabinets médicaux de poursuivre leur informatisation et d’alléger leurs tâches administratives. Les praticiens seront ainsi accompagnés financièrement dans la mise à jour des logiciels compatibles avec l’automatisation du tiers-payant généralisé.
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