Les établissements Emera ont mis en place une série de mesures et de contrôles visant à garantir la sécurité incendie, la maintenance des locaux et le confort des résidents. Pour assurer la protection et la qualité de vie de leurs résidents, l’entreprise a mobilisé une équipe dirigée par Robert Palazzi, Directeur Technique d’Emera, intervenant en France ainsi qu’auprès des établissements en Belgique, en Suisse et au Luxembourg. Emera a réalisé une interview avec Robert Palazzi pour en savoir plus sur leur approche.
Comment vous assurez-vous que les établissements Emera soient aux normes d’un point de vue technique ?
Chacun de nos établissements respectent un cahier des charges réglementaire comprenant 127 points de contrôle, répartis sur quatre volets : la sécurité incendie, la surveillance sanitaire, les documents obligatoires en cas de contrôle des tutelles et le relevé des énergies. Nous réalisons des audits réglementaires plusieurs fois par an sur chaque établissement pour vérifier notre conformité. Au-delà de ces vérifications réglementaires, nous effectuons aussi des audits immobiliers, pour garantir l’entretien de nos locaux – aussi bien des chambres que des espaces communs et des extérieurs. Ces contrôles portent sur des aspects techniques, mais aussi esthétiques : ils peuvent par exemple conduire à des rénovations de chambres, pour le confort des résidents.
À quelle fréquence ont lieu les contrôles externes ? Comment les établissements s’y préparent-ils ?
Dans les Ehpad, qui sont des établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes de type ERP (Établissement recevant du public), nous sommes soumis au contrôle d’une commission de sécurité tous les trois ans. Un représentant du maire, accompagné d’un pompier préventionniste, vient inspecter la résidence. Il vérifie que le registre de sécurité de l’établissement soit conforme, contrôle que les rapports d’entretien et de vérification des installations technique ont bien été réalisés suivant la réglementation en vigueur. La commission de sécurité réalise aussi des essais sur le système de sécurité incendie de la résidence afin de s’assurer que l’alarme incendie fonctionne correctement. De plus, elle contrôle que le personnel présent soit bien formé au risque incendie et réagisse correctement.
Quels sont vos leviers d’intervention lorsqu’une réserve est émise dans un rapport de bureau de contrôle ?
C’est une obligation : toute réserve émise par un bureau de contrôle doit être levée dans de brefs délais par des travaux de remise en conformité. Ces travaux peuvent concerner des domaines très variés : installations électriques, groupe électrogène, réseau de gaz, sécurité incendie, ascenseurs, chaufferie, climatisation… Ils sont effectués par l’un de nos partenaires qualifiés ou bien directement par le référent technique de l’établissement.
En quoi ces mesures de sécurité et de contrôle permettent-elles de protéger les résidents ?
Le but premier de ces mesures est évidemment la sécurité de nos résidents et ce sur plusieurs aspects. D’abord, en cas d’incendie. Tous nos bâtiments sont équipés de détecteurs de fumée et d’un système de sécurité incendie performant. L’ensemble du mobilier est résistant au feu, notre personnel est formé pour savoir réagir rapidement en cas d’alarme incendie. Les unités accueillant des personnes atteintes de troubles cognitifs sont également dotées d’un système de contrôle d’accès au niveau des sorties. Tout passage à une heure inhabituelle est ainsi immédiatement remonté au personnel, ce qui permet d’éviter qu’un résident ne se perde ou ne se mette en danger.
Bien sûr, nous veillons aussi à l’accessibilité des locaux et à l’assistance fournie aux résidents, selon leur mobilité et niveau de dépendance. Nous proposons par exemple des chambres avec un mobilier adapté aux fauteuils roulants. Grâce à des télécommandes multifonctions, certaines actions sont réalisables directement depuis le lit, comme l’inclinaison du matelas ou la gestion des interrupteurs et l’appel malade. Le système d’appel malade permet de solliciter l’aide d’une aide-soignante ou d’une infirmière en cas de problème. Il est important de rappeler que le risque zéro n’existe pas, mais nous mettons tout en œuvre, d’un point de vue humain comme technologique, pour assurer la sécurité des résidents de nos établissements.
Comment souhaitez-vous vous développer ou vous améliorer sur le plan de la sécurité cette année ?
Nous sommes très attentifs aux avancées technologiques et nous faisons régulièrement remplacer nos installations vétustes – ascenseurs, chauffage, climatisation, etc. – pour offrir des systèmes plus performants et une meilleure qualité de vie à nos résidents. Nous allons utiliser un nouvel outil de géolocalisation : une montre intelligente que nous souhaiterions mettre en place cette année, pour améliorer la prévention des fugues chez nos résidents les plus dépendants.
Enfin, d’un point de vue organisationnel, il y a un référent technique dans chaque établissement, pour les maintenances courantes. Ils sont en lien avec nos prestataires référencés pour des travaux importants. Aussi, pour assurer une gestion au niveau national et international, l’équipe maintenance est actuellement composée de trois directeurs techniques régionaux que j’encadre. L’équipe va s’étoffer d’un quatrième directeur en mars 2023, ce qui nous permettra d’augmenter notre présence sur les établissements. Un beau challenge, à la hauteur de nos responsabilités !
Cet article a été publié par la Rédaction le