Les progrès réalisés dans le domaine de la robotique sont tels qu’elle représente aujourd’hui un véritable espoir pour les personnes souffrants de handicaps physiques. Aux quatre coins de l’Europe, des équipes de chercheurs travaillent au développement de ces technologies vouées à améliorer le quotidien des personnes diminuées physiquement – personnes âgées, handicapées ou souffrant de la maladie de Parkinson.
Contrôler un robot par la pensée : une réalité qui approche à grands pas
À l’université de Barcelone, siège d’une étude visant à faire du concept d’avatar une réalité du quotidien (voir également notre article sur le Robot Avatar SAMI), les experts sont catégoriques : un utilisateur coiffé d’électrodes mesurant les influx de son cerveau peut faire faire un mouvement à un robot sans l’exécuter lui-même. Encore plus étonnant : il aura l’impression de faire corps avec l’androïde, que celui-ci se trouve dans la même pièce ou à des milliers de kilomètres.
Cette technologie permettrait aux personnes diminuées physiquement de se déplacer virtuellement par le biais d’un robot mobile programmé pour reconnaître certains influx tels que « Lève le bras » ou « Ouvre la porte ». Une révolution pour les handicapés, désormais en mesure d’interagir physiquement avec leur environnement.
Une expérience sensorielle enrichie
À Pise, une équipe de chercheurs s’intéresse pour sa part à d’autres dispositifs parmi lesquels les exosquelettes, ces structures mécaniques capables de démultiplier la force humaine. Cette technologie, tout comme les autres dispositifs robotiques développés pour optimiser les perceptions sensorielles et agir à distance sur l’environnement, devrait bientôt donner naissance à des personnages virtuels dotés de plusieurs sens. L’utilisateur relié à cet avatar vivra en effet une expérience sensorielle intégrant des réactions physiques liées aux vibrations, au toucher, aux perceptions visuelles et auditives, et à la position de son corps. Une expérience qui lui donnera la troublante impression de se trouver dans un autre corps que le sien…
Des technologies pour une meilleure ergonomie
La ville de Thessalonique, en Grèce, accueille des chercheurs travaillant sur un projet européen visant à rendre les objets et équipements du quotidien plus pratiques pour les personnes souffrant d’un handicap. À l’aide de caméras et capteurs, ils observent avec une infinie précision la façon de marcher de personnes physiquement diminuées, ce qui leur permet d’établir des statistiques quant aux limites physiques de la population concernée. Ces données seront ensuite transmises aux fabricants et designers souhaitant évaluer le degré d’accessibilité de leurs produits.
Voir la vidéo Euronews : un monde virtuel sans limites
> Voir également à ce sujet notre dossier sur la robotique au service du vieillissement
Cet article a été publié par la Rédaction le