L’Institut Pasteur de Lille, qui a fait de la longévité et du bien vieillir son axe prioritaire de recherche, a organisé une conférence « grand public » le 27 novembre 2017 sur le thème « vieillir ou bien vieillir ». Retour sur l’évènement…
« Vieillir ou bien vieillir ? » Regards croisés : la recherche au service du vieillissement réussi
L’espérance de vie en bonne santé est un défi majeur de notre société, aux nombreuses répercussions sociétales, médicales et économiques. En 2050, le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans dans notre pays sera de 24,7 % de la population, alors qu’en 1900, cette proportion était d’environ 5 %.
Conscient de l’enjeu du vieillissement de la population, l’Institut Pasteur de Lille a fait de la longévité et du bien-vieillir son axe prioritaire de recherche afin de permettre de vivre mieux plus longtemps.
Au programme des interventions du 27 novembre 2017 :
« J’ai décidé de bien vieillir » par le Professeur Eric Boulanger
« Quand notre cœur bat…plus longtemps » par le Docteur Florence Pinet
« La longévité se joue aussi dans l’assiette » par le Docteur Jean-Michel Lecerf
« Comment se souvenir de tout ou presque ? » par le Professeur Philippe Amouyel
« Percer le secret de la longévité » par le Professeur Patrick Berche
Pourquoi l’Homme vieillit ?
Le vieillissement est dû à trois mécanismes principaux, expliqués par les spécialistes de l’Institut Pasteur de Lille :
- la sénescence cellulaire, liée au raccourcissement des télomères. Ces structures localisées aux extrémités des chromosomes et constituées d’ADN répétitifs jouent un rôle dans la multiplication cellulaire. Au fur et à mesure des divisions cellulaires, elles ont tendance à se raccourcir, aboutissant à un épuisement des cellules et à leur mort cellulaire (apoptose).
- la corrosion moléculaire par oxydation des molécules organiques. Au cours du vieillissement, apparaît une altération des protéines, en particulier des enzymes qui détoxifient les radicaux libres oxygénés et ceux qui réparent l’ADN. Cela contribue à accentuer les lésions de l’ADN et à accumuler des mutations, à l’origine du vieillissement, de la cancérisation et de la mort cellulaire.
- l’épuisement des cellules souches. Dans tous les organismes vivants, il existe un stock de ces cellules capables de transmettre l’information génétique de façon extrêmement fidèle, en réparant les lésions de leur génome. Elles sont présentes dans les tissus chez l’adulte (sauf le coeur et le pancréas) et les régénèrent continuellement pendant toute la vie. Cependant, elles ont une capacité limitée de se diviser et le stock initial finit par s’épuiser au cours de leur processus de vieillissement.
Vieillir, c’est donc inéluctable mais autant le faire en mettant toutes les chances de son côté pour rester en forme…
Cet article a été publié par la Rédaction le