“L’amour n’a pas d’âge” avance Medicharme. À quelques jours de la Saint-Valentin, l’étude OpinionWay pour le groupe d’Ehpad souligne l’importance de lever le tabou sur les relations amoureuses des personnes âgées.
Un sujet tabou, notamment chez les jeunes, très « vieux jeux » vis-à-vis des histoires d’amour de leurs grands-parents !
La jeunesse juge davantage les personnes âgées et ne souhaite pas lui autoriser une deuxième vie amoureuse ou un amour sur le tard.
Ronan Chastellier, sociologue
51% des jeunes de 18-24 ans et 34% des 25-34 ans auraient une réaction négative, si on leur annonçait que leur grand-père ou leur grand-mère avait un nouveau conjoint. Un chiffre qui descend à 27% des Français, toute tranche d’âge confondue.
43% des Français – et un jeune de 18-35 ans sur deux – considèrent que les relations amoureuses et charnelles entre personnes âgées sont un tabou qui choque dans notre société.
Les jeunes sont très conservateurs s’agissant du comportement amoureux des personnes âgées. Leur regard est beaucoup moins ouvert ou tolérant qu’inversement celui des personnes âgées à leur endroit. Si la jeunesse peut être libérée, faire des expériences etc. la vieillesse, elle, doit être immuable, une sorte de repère stable, inchangé. La jeunesse juge davantage les personnes âgées et ne souhaite pas lui autoriser une deuxième vie amoureuse ou un amour sur le tard.
Ronan Chastellier, sociologue
Les plus de 65 ans plus « Open » !
Ronan Chastellier, sociologue : “Ceux qu’on a nommés à un moment les «sexygénaires» ne verraient pas pourquoi on leur interdirait la sexualité et l’amour.”
A l’inverse, ils sont 66% des 65 ans et plus à considérer que ce n’est plus un tabou.
Les plus de 65 ans sont très tolérants pour eux-mêmes et s’autorisent à être plus décomplexés vis-à-vis de leur âge. Le fait qu’il y ait un rajeunissement progressif de la population, que 80 ans aujourd’hui équivaut à 70 ans hier pour beaucoup d’entre eux et libère une sorte de tonus existentiel, compatible avec une vie amoureuse voire une nouvelle histoire d’amour. Ceux qu’on a nommés à un moment les «sexygénaires» ne verraient pas pourquoi on leur interdirait la sexualité et l’amour.
Ronan Chastellier, sociologue
Trouver l’âme sœur sur le tard
88% des Français estiment même qu’on peut avoir une dernière chance en amour pour ses vieux jours.
C’est surtout perçu par l’entourage comme une sorte de compagnonnage entre personnes âgées solitaires” rappelle le sociologue. “Même si l’amour des « late bloomers » est considéré par eux comme avoir enfin trouvé l’âme sœur ».
Les vertus d’une sexualité tardive
La sexualité des personnes âgées est encore un tabou sociétal puissant mais les choses semblent changer. 75% des Français pensent qu’il y a une évolution dans la société et que l’on pratique la sexualité à un âge plus avancé aujourd’hui qu’on ne le faisait hier.
Et une large majorité, 92% d’entre eux, pensent qu’une histoire d’amour à un âge très avancé permet de mieux vieillir mentalement et physiquement et de gagner en longévité.
« Le bien vieillir est associé à une sexualité de longue durée dans l’esprit des français » conclut Ronan Chastellier.
L’amour en EHPAD
“Il est important de changer de regard sur la vieillesse et d’intégrer qu’on peut aimer et désirer jusqu’au bout de la vie” Patrick Boulard, président du Groupe Medicharme
92% des Français pensent qu’il est normal que les personnes très âgées puissent tomber amoureux dans un EHPAD.
L’Ehpad, c’est un lieu de vie avant tout, on y partage des moments de vie. Nous assistons régulièrement à la naissance d’histoires d’amour entre des personnes que nous accompagnons, des rapprochements, des gestes de tendresse, des regards complices, des baisers furtifs. Des idylles se nouent et suivent leur cours : l’amour n’a pas d’âge, il n’y a pas de date de péremption pour le sentiment, le désir, l’envie de l’autre.
Patrick Boulard, président du Groupe Medicharme
L’hostilité des proches : changer le regard sur la vieillesse
Les proches ne voient pas toujours d’un bon œil les relations intimes de leurs aînés. Elles peuvent d’ailleurs créer des tensions au sein des familles avec des aînés qui en arrivent à cacher leurs relations amoureuses ou qui font face à l’hostilité de leurs proches. Pourtant, nous vivons de plus en plus vieux et les couples de personnes âgées sont de plus en plus nombreux. Il est important de changer de regard sur la vieillesse et d’intégrer qu’on peut aimer et désirer jusqu’au bout de la vie. Le droit à l’amour, d’aimer et d’être aimé dans tous les sens du terme : chez Medicharme nous sommes convaincus que c’est un droit fondamental reconnu à tout individu et seul remède contre la mort.
Patrick Boulard
Cet article a été publié par la Rédaction le