Regard sur la SilverEco : Jo Ann Jenkins, CEO, AARP, Etats-Unis

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Dans le cadre de l’Annuaire national de la Silver économie 2017, SilverEco.fr a donné la parole à Jo Ann Jenkins, CEO, AARP, Etats-Unis.

L’Annuaire national de la Silver économie 2017 est édité sous le haut patronage du Premier Ministre, le patronage du Ministère de l’économie et des finances, et du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé et du Secrétariat d’Etat Chargé des Personnes Âgées et de l’Autonomie.

Disrupt Aging

jo-ann-jenkinsNous avons tous déjà vu ce message à la télévision ou dans les magazines : « la quarantaine est la nouvelle trentaine », ou « la soixantaine est la nouvelle quarantaine ». L’intention est peut-être bonne ; mais en tant que femme de plus de cinquante ans, je ne peux pas y adhérer. La cinquantaine est la cinquantaine, et à mon sens, c’est très bien comme ça. Les années m’ont apporté une expérience et une sagesse auxquelles je ne renoncerais pour rien au monde.

[…] Je suis heureuse d’être arrivée là où je suis et je suis sûre qu’il en est de même pour vous. Au lieu d’accepter et de perpétuer des stéréotypes ou de s’excuser, ou même nier, notre âge, assumons-le et profitons-en au maximum !

Soyons clairs : la population américaine vieillit. Les effets du vieillissement sont omniprésents dans l’économie, sur le marché du travail, l’éducation, la culture et dans les communautés. Tout comme la naissance des babyboomers a amené à redéfinir la vie aux Etats-Unis dans les années 50, 60 et 70, le vieillissement des boomers va remodeler nos modes de vie et de travail dans les années 2010, 2020 et 2030.

Les grands groupes, tout comme les entrepreneurs et les petites entreprises, commencent à percevoir le vieillissement comme une opportunité, un marché de biens et de services en croissance, un vivier de talents et de ressources jusque-là inexploité et un vecteur d’innovation économique et sociale, au lieu d’une charge financière insoutenable.

Au lieu d’accepter le caractère inévitable d’un déclin graduel, nous avons commencé à nous focaliser sur les différentes manières de retarder ce déclin par des pratiques préventives, une évolution de nos styles de vie, des avancées médicales qui visent à retarder le début de la fin. C’est pour cela que de nos jours, la plupart d’entre nous vivons mieux et plus longtemps.

Nombre de nos perceptions du vieillissement n’ont pourtant pas changé. En effet, l’âgisme est l’un des derniers bastions de la discrimination. Nous refusons qu’une personne soit discriminée pour son origine ethnique, son sexe, son orientation sexuelle ou son statut financier ; mais nous acceptons la discrimination subie par les personnes âgées de cinquante ans et plus. Pour combien de temps encore ? Changer de regard sur le vieillissement, c’est aussi démanteler ces bastions et changer les institutions qui se dressent entre nous et notre liberté de choisir la manière dont nous souhaitons vivre et vieillir.

Changer de regard sur le vieillissement n’incombe pas seulement aux personnes âgées de plus de cinquante ans, mais à toutes les générations.

Je crois sincèrement que l’âge et l’expérience ouvrent à tous les membres de notre société de nouveaux horizons de vie. Changer de regard sur le vieillissement, c’est en faire un motif de joie et non de crainte ; en faisant ce choix, nous découvrons notre véritable capacité à devenir la personne que nous avons toujours voulu être et à créer une société dans laquelle chaque personne est valorisée pour ce qu’elle est, au lieu d’être jugée sur son âge.

Traduction du texte original en anglais de Jo Ann Jenkins


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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