Hugues De Foucauld, directeur publications Bayard Canada, revient sur les seniors au sein de la société canadienne.
Une tribune à retrouver dans l’Annuaire national de la Silver économie 2019 éditée sous le patronage du Ministère des Solidarités et de la Santé et du Ministère de l’Économie et des finances.
Il est temps d’avoir un regard positif sur le bel âge.
La société canadienne, à l’instar des autres sociétés occidentales, vieillit : ainsi, depuis 2016, les 50 ans et plus sont plus nombreux que les 25-49 ans. Plus marquant encore, on compte davantage de 65+ que de 0-14 ans. Chaque 60 secondes, une personne supplémentaire atteint 55 ans. Sur 36 millions d’habitants, plus de 12 millions à ce jour ont plus de 50 ans, et ils seront au-delà de 18 millions en 2036, soit 50 % de la population.
Le niveau des retraites au Canada est faible, il n’y a pas d’âge légal pour le départ à la retraite et il faut obligatoirement atteindre 65 ans pour que l’État débloque le paiement minimal retraite : on travaille donc longtemps pour maintenir un niveau de vie décent, mais aussi pour préserver les liens sociaux indispensables à un bon équilibre et à une meilleure longévité.
De nouvelles mesures mises en place
Le Québec a pris en compte le vieillissement de sa population depuis plusieurs années : les villes font preuve d’un réel dynamisme, avec plus de 600 communes impliquées dans le réseau MADA, déclinaison de l’association internationale Villes Amies Des Aînés. De nouvelles mesures concrètes sont déployées chaque année en faveur de la mobilité, de l’habitat et de la santé.
Mais cela reste encore insuffisant… Peu d’initiatives nationales et gouvernementales de grande envergure sont lancées, beaucoup de marques restent distantes des seniors, et l’on observe un certain âgisme envers cette importante composante de la population, trop souvent perçue comme un poids. Les aînés constituent pourtant une vraie richesse, avec tout un savoir et un patrimoine à transmettre.
Cet article a été publié par la Rédaction le