Michèle DELAUNAY, Ministre déléguée aux Personnes Âgées, répondait le 15 mars dernier aux questions du Journal Du Dimanche dans une interview qui abordait bien entendu le sujet de la réforme dépendance, de son financement et de la « révolution de l’âge ». Morceaux choisis.
Une loi « sur la table avant fin 2013 »
Interrogée sur la volonté du Président François Hollande de légiférer par ordonnances, Michèle Delaunay a précisé que la réforme de la dépendance ne serait pas concernée par ces mesures. En effet, cette réforme « incroyablement ambitieuse », qui implique la création d’une loi « à caractère exclusif » et également « une loi d’orientation » nécessite que l’on prenne son temps. Bien que les ordonnances permettent généralement d’en gagner, le contexte ne s’y prête donc pas. Néanmoins, insiste la Ministre, « nous ferons en 18 mois ce que les gouvernements précédents n’ont pas fait en cinq ans ».
Le financement de la réforme reste un point d’interrogation
À la question « La France de François Hollande a-t-elle davantage de moyens que la France de Nicolas Sarkozy ? », Michèle Delaunay répond sans détour par la négative. « Il y a plus d’âgés et moins d’argent », résume-t-elle, avant d’assurer que ce contexte n’empêchera pas cette nouvelle loi d’être posée, et que « sa montée en charge sera décidée sur le moment en fonction du contexte budgétaire ». Le financement de la réforme reste toutefois un grand point d’interrogation, la seule certitude étant que la piste de l’assurance privée obligatoire est aujourd’hui définitivement écartée.
Rappelant ensuite le contexte démographique actuel – la France comptera 60 000 centenaires en 2050 -, Michèle Delaunay se montre confiante malgré ce bouleversement qui impacte tous les champs de la société. Certaine que la génération des baby-boomers, dont elle est l’un des représentants, « ne se laisseront pas surprendre », elle exhorte les seniors à se montrer actifs dans cette « révolution de l’âge ». Et active, la Ministre l’est, en particulier sur Twitter ! Faisant fi de la consigne du gouvernement de « mettre un très gros bémol sur leur activité sur Twitter », Michèle Delaunay reste fidèle à ce formidable outil de proximité, rappelant qu’une attitude active sur Internet prévient le déclin cognitif.
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