C’est peut-être ce qui en passe de se produire pour un citoyen britannique de 54 ans. Chris James, non-voyant pendant près de 20 ans suite à une affection de la rétine ayant causé la détérioration des cellules photo-réceptrices situées au fond de l’œil, il s’est vu implanter une puce électronique au fond de ce dernier.
Une intervention délicate
Suite à une intervention délicate de près de 8 heures au John Radcliffe Hospital d’Oxford, ce concentré de nanotechnologie (moins de 3mm) a été relié à son nerf optique par un câble électrique très fin. À son réveil Chris James a perçu une vive lumière, puis une onde de lumière palpitante. Commence alors un lent travail d’adaptation de son cerveau à l’appareillage, ce dernier doit en effet ré-interpréter les signaux électriques envoyés par la puce pour les transformer en images.
«Cette puce est unique, toutes les fonctions de la rétine y sont intégrées. Elle contient 1.500 diodes sensibles à la lumière et des petites électrodes qui stimulent les nerfs pour créer une image pixelisée. A part un petit appareil placé derrière l’oreille, il est impossible de deviner qu’un patient a reçu un implant.», explique le professeur Robert McLaren qui a conduit l’expérimentation.
Les limites du miracle technologique
Les patients implantés récupèrent seulement une partie de leur vision. Le champ de vision est de la taille d’une boîte de CD et est en noir et blanc. Si les tests sont couronnés de succès, le traitement pourra rendre la vue à près de 25.000 Britanniques. La puce a cependant des limites et ne pourra pas servir, par exemple, aux patients atteints de maladies affectant les nerfs optiques.
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