Dès 50 ans, le nombre d’opportunités d’investissements profitables tend à se réduire pour les personnes qui ne disposent pas d’un patrimoine établi. L’accès au crédit immobilier est ainsi plus restreint et nettement moins avantageux pour les emprunteurs de plus de 50 ou 60 ans, depuis la hausse de la fiscalité de l’assurance de prêt de janvier 2019.
Votre âge ne doit toutefois pas vous dissuader de mettre en place des stratégies d’investissement afin de vous garantir des compléments de revenus ou de réorganiser votre patrimoine pour le rendre plus liquide et simple à mobiliser. Voici quelques idées de placements pertinentes.
Investir dans l’immobilier de rendement
L’immobilier constitue un choix naturel pour obtenir des revenus complémentaires sous forme de loyers. Cette solution reste une opportunité de choix notamment si vous êtes encore fortement imposés puisque les intérêts d’emprunts sont déductibles des revenus fonciers.
Faire le choix d’investir dans l’immobilier nécessite toutefois de réaliser un prévisionnel rigoureux de vos besoins financiers futurs qui tient compte de l’impact de la fiscalité des revenus locatifs une fois que vous n’aurez plus d’intérêts d’emprunts à déduire.
Pour échapper aux risques et aux contraintes de la gestion directe, une stratégie d’investissement viable est d’opter pour des SCPI de rendement. En choisissant ces produits financiers, vous vous déchargez de la gestion locative tout en pouvant plus facilement diversifier votre patrimoine. En souscrivant des parts dans différentes SCPI de rendement, vous pouvez réduire votre exposition à un marché immobilier particulier que ce soit en termes d’actifs ou de géographie. Pour optimiser vos revenus tout en étalant vos risques, pensez à inclure dans votre plan d’investissement des SCPI couvrant d’autres marchés européens comme l’Allemagne où la taxation à la source vous permet de bénéficier d’une fiscalité immobilière plus attractive.
Restructurer son patrimoine
Restructurer votre patrimoine vous permet non seulement d’éliminer les produits à faible rendement, mais également de libérer une partie de votre capital dormant ou immobilisé dans des actifs qui ne correspondent plus à votre projet de vie.
Mobiliser votre épargne dormante
À l’approche de la retraite de nombreux seniors actifs disposent d’une épargne dormante autorisant une sortie en capital défiscalisé. Ce capital est généralement logé dans des outils de défiscalisation arrivés à maturité comme les PEA ou dans des dispositifs d’épargne entreprise comme le PEE. Selon leurs performances, il peut être envisagé de les transformer en rentes viagères ou de les liquider afin de les placer dans de nouveaux actifs.
Réfléchir au devenir de votre résidence principale
Pour réellement faire évoluer la structure de vos actifs, ayez également le courage d’intégrer dans votre réflexion le devenir de votre résidence principale si vous en êtes propriétaire. En mettant votre principal actif dans la balance, vous allez être en mesure de faire évoluer votre projet de vie pour les années à venir. Peut-être trouverez-vous souhaitable de vous rapprocher de vos enfants ou de rester dans votre commune, mais dans un nouveau logement plus fonctionnel et moins grand.
Renégocier vos crédits
Si vous continuez à rembourser différents crédits, profitez également de l’occasion pour les renégocier auprès de votre banque, de certains concurrents et de sociétés de rachat de crédit. Cette réduction de vos frais financiers va vous permettre d’augmenter votre capacité d’investissement dans des opportunités à forts rendements.
En simplifiant la gestion de votre patrimoine, vous allez pouvoir éliminer tous les produits financiers à rendement faible ou ceux qui sont désormais trop risqués pour vous.
Envisager le viager
Le secteur du viager connaît depuis quelques années une véritable révolution. Pour éviter l’écueil de cette solution immortalisé par Jeanne Calment et le film “Le viager”, il existe désormais des polices d’assurances qui permettent de limiter les risques et de se garantir un rendement fixe. Elles vous aident en particulier à vous prémunir contre les aléas financiers d’une longue et heureuse vie du vendeur.
Si le viager vous semble malgré tout trop incertain, il existe la solution du démembrement. Cette formule supprime complètement le risque temporel grâce à un dispositif judicieux. Lors de cession du bien, le vendeur cède la nue-propriété, mais conserve l’usufruit pendant une période définie. Pendant cette jouissance temporaire de son bien, il aura la possibilité de réaliser des revenus complémentaires en le mettant en location par exemple.
Cet article a été publié par la Rédaction le
Je suis convaincu de l’intérêt du viager tant du côté du vendeur que de l’acquéreur.
Pour le vendeur, son pouvoirs d’achat est considérablement augmenté, n’oublions pas la faiblesse des retraites en France. En plus, le vendeur s’assure d’un toit jusqu’à son dernier jour.
Pour les investisseurs, les avantages sont également nombreux : acquisition avec une décoté de 40 à 60% sur la valeur du bien, pas de frais de banque, pas de gestion locative et toutes les contraintes/risques liées aux locataires.
Guillaume Atallah