Étude OpinionWay : Confrontés depuis 2017 au gel de leur tarification et écrasés depuis des mois par les effets de l’inflation, de nombreux cabinets d’orthoprothèse risquent de péricliter

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L’Union Française des Orthoprothésistes rassemble 90% des professionnels de santé spécialisés dans le grand appareillage externe sur mesure des différentes parties du corps. Ils suivent plus de 850 000 patients en situation de handicap ou en perte d’autonomie.

L’organisation dévoile les résultats d’une enquête statistique menée auprès de ses adhérents. Les 72% de répondants – générant 80% du chiffre d’affaire global de la profession ont exprimé de fortes difficultés économiques devant l’inflation couplée au gel des tarifs de leurs prestations.

  • Explosion du coût des achats et des charges : depuis 2020, le poids des achats (composants et matières premières nécessaires à la fabrication des appareillages orthopédiques) et des charges externes (loyers, électricité, chau
  • ffage, carburant) ne cesse d’augmenter.
  • Précarisation économique : le résultat d’exploitation des cabinets d’appareillage recule de manière significative : 6,45% en 2021, 3,92% en 2022.
  • Baisse des recrutements : on observe une baisse d’effectifs sur les fonctions support essentielles à la qualité du suivi des patients (notamment – 6,7% sur les fonctions administratives).
  • Dégradation des conditions de travail : la pression exercée sur l’orthoprothésiste ne fait que croître alors même qu’il est déjà soumis à la montée en puissance des technicités et des connaissances en appareillage qui nécessitent de plus en plus de temps passé auprès du patient, à sa prise en charge, à la formation du personnel…

Orthoprothèsistes : Consulter les résultats de l’enquête statistique menée par l’Institut Opinion Way

Nous comptons sur la Grande Cause Nationale dédiée à l’activité physique et sportive pour ouvrir largement la pratique du sport

À inflation égale et si les tarifs de nos prestations restent gelés, nombre de structures seront déficitaires d’ici fin 2024.

Si nous voulons maintenir l’activité auprès des patients, nous n’avons pas d’autre choix que d’obtenir des pouvoirs publics de revaloriser a minima de 10% les tarifs réglementés en orthoprothèse bloqués depuis 2017.

Cela représente environ 32 M€ de plus pour l’assurance maladie par an et à périmètre constant. Il ne s’agit pas d’une augmentation mais bien d’un rattrapage.

C’est le minimum requis pour assurer l’avenir de la profession et pérenniser l’efficience du suivi des patients. L’enquête montre bien que l’ajustement de la tarification est vertueuse : jusqu’en 2019, notre activité s’est maintenue grâce à cela. Depuis le gel des tarifs, notre activité s’effondre littéralement.

Nous sommes confiants dans les pouvoirs publics. D’une part, ils savent que nous faisons partie intégrante des enjeux sociétaux dont ils s’emparent, comme le bien-vieillir par exemple.

D’autre part, notre métier bénéficie d’une visibilité particulière grâce aux Jeux olympiques et paralympiques qui mettent un coup de projecteur sur les performances des sportifs que nous appareillons.

Et nous comptons sur la Grande Cause Nationale dédiée à l’activité physique et sportive que vient de lancer Amélie Oudéa-Castéra, Ministre des Sports et des JOP, pour ouvrir largement la pratique du sport aux personnes en situation de handicap en nous donnant les moyens de les suivre et de les appareiller dans les meilleures conditions.

Jean-François Cantero, Président de l’UFOP

Ces données déjà transmises au cabinet du ministre de la Santé et de la Prévention, seront présentées très prochainement au Comité Économique des Produits de Santé (CEPS).


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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