Plusieurs voix s’élèvent contre la cristallisation du débat sur le cinquième risque autour de son financement. Une des pistes qui devrait intéresser cette question est celle de la prévention de la dépendance.
Parallèlement à l’espérance de vie, l’espérance de vie en bonne santé augmente progressivement. Elle atteignait en 2008 62,4 ans chez l’homme et 64,2 ans chez la femme. Ces chiffres restent inférieurs à ceux des pays nordiques qui ont mis en place une politique de prévention. En effet, en 2008 un homme suédois pouvait espérer 69,7 ans de vie sans incapacités et une femme comptait sur 68,7 ans d’espérance de vie en bonne santé. La période à fort risque de dépendance se trouve donc réduite à 10 ans pour les suédois et 14,6 ans pour les suédoises. Cette durée pour les français s’étend à 15,1 ans et 20,1 ans pour les françaises.
Il y a donc de gros progrès à faire puisque les années à fort risque de dépendance peuvent être réduites d’un bon tiers.
Quatre types d’interventions peuvent être articulées pour prévenir la dépendance : le dépistage, l’évaluation, l’intervention, le suivi.
Le médecin traitant est le pivot de cette organisation puisque son intervention permet de détecter les personnes fragiles ou pré-fragiles, et d’assurer le suivi. La mise en place d’un dépistage systématique pourrait se faire en collaboration avec l’assurance maladie pour un coût modéré et un grand bénéfice pour la santé.
Ainsi selon Alain Grand, Bruno Vellas et Françoise Forette, la difficulté réside dans le fait de bousculer nos habitudes et notre politique de santé trop centré sur le curatif et pas assez sur le préventif.
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