Laurent Vachey, directeur de la CNSA, affirme que le choix entre les pistes de financement du cinquième risque est un choix politique. Le conseil de la CNSA participera au débat initié par le gouvernement. Elle aura à cœur de ne pas restreindre le débat à la question du financement, et de s’interroger également sur la place des personnes handicapées dans la réforme du cinquième risque, sur le reste à charge pour les résidents en maison de retraite, ainsi que sur l’aide à domicile.
Tous les rapports gouvernementaux désignent la CNSA comme l’organisme qui devrait gérer le cinquième risque. Il faudrait alors lui ajouter des déclinaisons territoriales dont elle est aujourd’hui dépourvue. Cependant son directeur déclare la Caisse prête à cette nouvelle tâche.
Laurent Vachey nous rappelle que la création de la CNSA faisait partie des mesures prises suite à la canicule de l’été 2003. Vis-à-vis des départements, la CNSA n’a qu’un rôle d’animation les laissant totalement indépendants. Les difficultés sont liées au financement puisque la CNSA redistribue ses recettes aux départements, mais ces dernières augmentent moins que les dépenses.
La mise en place d’un système mixte s’appuyant à la fois sur la solidarité nationale et sur les assurances privées pèserait différemment sur les classes de la population en fonction des choix faits. En effet, la souscription obligatoire d’une assurance comme le préconise le rapport Rosso-Debord pèsera sur les revenus modestes, et une APA centrée sur les revenus faibles pèsera davantage pour les revenus moyens.
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