Le secteur des services à la personne, qui joue un rôle majeur dans la vie quotidienne des Français a été très sévèrement touché durant la crise du Covid-19. Le redémarrage post-déconfinement doit être accompagné de mesures concrètes pour soutenir les professionnels du secteur dans l’ensemble des métiers des SAP. C’est dans ce contexte que la fédération du service aux particuliers (FESP), a présenté ce matin sa contribution avec des mesures simples et immédiates pour un plan de relance ambitieux.
Ces propositions composent ainsi une « boîte à outils » avec des mesures transversales au bénéfice de l’ensemble du secteur et d’autres plus ciblées sur certains métiers mis en difficultés par la crise. Aujourd’hui, soit on agit et on crée 200 000 emplois soit on ne fait rien et on en détruit autant précise Maxime Aiach, président de la FESP
Pour accompagner le redémarrage de l’activité du secteur, la FESP propose ainsi un ensemble de mesures basé sur la contribution de près de 1 000 dirigeants d’entreprises du secteur. Elles s’articulent autour de 3 axes.
Télécharger les propositions détaillées de la FESP au plan de relance
Accélérer le « Crédit d’impôt instantané » / la contemporanéité afin de créer massivement des emplois
Le « crédit d’impôt instantané » (C2I) sera effectif au plus tôt en 2022. Il est urgent d’en accélérer sa mise en œuvre. Cette mesure de simplification permet à la fois de redonner du pouvoir d’achat aux foyers mais aussi de lutter contre le travail au noir. 200 000 emplois sont en jeu.
Mettre en place une politique ambitieuse de formation
Les services à la personne peinent à recruter des professionnels or la demande est de plus en plus forte. Le développement des services à la personne ne pourra se poursuivre qu’à condition de disposer de ressources humaines disponibles et qualifiées.
L’enjeu est de recruter puis de fidéliser par la professionnalisation les intervenants. Il est de notre responsabilité de changer le regard sur ces métiers du quotidien, indique Guillaume Staub Président du SESP (Syndicat des entreprises de services à la personne).
Pour faire face à cette problématique de recrutement, des évolutions réglementaires sont nécessaires afin de permettre aux entreprises de disposer des compétences attendues pour relancer leur activité et accompagner les salariés confrontés à une baisse massive de l’emploi vers des secteurs qui recrutent.
À cet effet, la FESP propose un plan ambitieux autour de la formation articulé autour de 4 axes : l’insertion dans l’emploi ; l’emploi des jeunes par la voie de l’apprentissage ; la professionnalisation des salariés du secteur et la valorisation des emplois.
Par la mise en place de ce plan, la FESP est disposée à former 10 000 jeunes et les accompagner dans le marché de l’emploi.
Favoriser le secteur de la petite enfance
Les métiers liés au mode de garde de la petite enfance ont été particulièrement impactés par la crise sanitaire. La FESP propose plusieurs mesures pour accompagner les entreprises du secteur et soulager les familles :
- Maintien du Crédit d’impôt famille (CIFAM) ainsi que son élargissement aux opérateurs indépendants,
- Revaloriser les montants du Complément de libre choix du mode de garde (CMG) pour les familles qui utilisent des modes d’accueil et de garde,
- Porter de 10 à 12 places la capacité d’accueil des microcrèches.
Avec la garde d’enfant, le soutien scolaire, l’entretien de la maison ou encore l’accompagnement au quotidien des personnes âgées à leur domicile le recours aux services à la personne représente un atout essentiel dans la vie quotidienne de 4,5 millions de Français représentatifs de l’ensemble des catégories de revenus. Un secteur qui s’élève à près de 1,2 du PIB en France et pourrait atteindre le double d’ici 2022. Un secteur qui compte 1,3 million d’employés, pour un poids économique dépassant les 20 milliards d’euros. Selon certaines estimations, ce secteur abriterait un gisement minimum de 170 000 emplois sur le court terme et de 800 000 emplois sur le long terme. Pour la période 2015-2022, les services prospectifs du Premier ministre évaluent ce potentiel à plus de 1,2 million d’emplois à créer.
Le secteur des services à la personne a été très sévèrement touché par la crise sanitaire, avec des baisses d’activité allant de – 25% (activités de dépendance) à – 90% (garde d’enfants et ménage à domicile) en passant par – 50% pour les activités d’éducation, malgré le recours à des technologies numériques.
La FESP remettra ses propositions aux nouveaux membres du gouvernement et aux parlementaires afin de s’assurer des conditions de mises en œuvre de ces mesures urgentes et nécessaires.
Cet article a été publié par la Rédaction le