Porter un bracelet électronique pour réduire ses frais d’assurance ?

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Aux Etats-Unis, les grandes compagnies d’assurances UnitedHealth Group, Humana, Cigna et Highmark proposent une nouvelle offre à leurs assurés : porter un bracelet connecté pour payer moins cher son assurance.

Selon la logique avancée par ces compagnies d’assurance le port du bracelet Fitbit permet aux assuré de mieux prendre conscience des enjeux de santé et de pratiquer d’adopter un mode de vie plus sain. Cependant certains dénoncent cette nouvelle tendance au nom de la protection de la vie privée et des données de santé.

Fitbit Une

Quand porter un bracelet Fitbit permet d’économiser sur son assurance

« Portez des bracelet électronique pour réduire vos frais d’assurance », c’est ce que proposent trois grandes compagnies d’assurance américaines à leurs adhérents.
Ce concept a également été appliqué par le géant BP auprès de ses employés américains, indique Bloomberg dans un article. En effet, BP a acheté 25,000 Fitbit pour ses employés afin de les pousser à mieux prendre en main leur santé.
Ceux qui utilisent quotidiennement Fitbit en augmentant leur nombre de pas peuvent avoir jusqu’à 1200$ de réduction sur leurs frais d’assurance.
Ainsi, un ancien footballer a perdu 31.8 kilograms et 10 tailles de pantalon grâce à un programme Fitbit. « Je peux voir mes orteils maintenant », a déclaré Slagle, dont la femme, Kristi, travaille pour BP à Houston. Le programme de la compagnie, dit-il « me pousse à me lever du canapé et à prendre les bonnes décisions [ndlr : pour ma santé]. »

Pour les compagnies d’assurance, l’objectif est d’amener les gens à s’investir davantage et à prendre soin d’eux-mêmes. Les assurés portent l’appareil et les données d’activité enregistrées sont téléchargées vers un système en ligne qui les vérifie et attribue des récompenses en fonction des résultats.
« Ce que les employeurs veulent, c’est que les gens jouent un rôle actif dans leur santé», a déclaré Dee Brock, qui a intégré les bracelets électroniques dans les programmes de bien-être pour HIGHMARK à Pittsburgh.

Bracelet Fitbit

Quid de la protection de la vie privée ?

Pourtant, les données enregistrées par les bracelets ne se limitent pas qu’au nombre de pas et permettent aux employeurs ainsi qu’aux assureurs d’avoir accès à des informations sur la vie privée des gens (capteurs pour surveiller le rythme cardiaque, la glycémie, la température du corps et d’autres fonctions). Ce constat soulève des interrogation de la part des défenseurs de la vie privée.

«L’accent mis sur prévention de problèmes de santé au détriment de la vie privée est dangereux», explique Pam Dixon, fondateur du Forum mondial de confidentialité à San Diego, qui se concentre sur les questions de protection des données personnelles de santé.

« Ces questions éthiques ne sont pas à négliger lorsqu’on s’interroge sur le bien-fondé du suivi de l’activité physique des employés par les entreprises », dit Harry Wang, un chercheur de Parks Associates qui a étudié le marché. A terme, « il y aura des attentes élevées de la part des consommateurs sur la façon dont les données seront utilisées », continue Wang.

Les entreprises et les assureurs déclarent qu’ils protègent la vie privée des personnes qui utilisent des bracelets électroniques, et assurent qu’elles respectent les lois fédérales qui empêchent les employeurs de voir certains renseignements de santé sur les employés sans leur consentement. Les programmes portables sont volontaires et souvent administré par des fournisseurs tiers comme StayWell, qui travaille avec BP.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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