Le protocole publié le 10 mars prévoyait la possibilité de réduire les visites à compter de trois cas et l’obligation du port du masque pour les personnes dans les établissements et services accompagnant les personnes âgées.
En fin d’année les consignes du ministère des solidarités semblaient indiquer un retour à la normale pour les personnes âgées en établissement, comme c’est le cas depuis longtemps pour l’ensemble des citoyens. Malheureusement un nouveau protocole confirmait et maintenait des consignes « discriminantes », selon AVEC, sur le port du masque et sur le droit de visite. AVEC déclarait que depuis plusieurs années, ce protocole portait atteinte aux libertés fondamentales d’aller et venir qui sont pourtant la norme dans les établissements et services pour personnes âgées.
AVEC posait donc les problématiques suivantes
- Faut-il de nouveau rappeler l’effet délétère de cet isolement sur des personnes fragilisées par l’âge ou des maladies ? Son maintien est au delà du raisonnable depuis trop longtemps.
- Faut-il rappeler que la restriction de la liberté d’aller et venir est une forme de maltraitance ?
- Faut-il rappeler que les taux de vaccinations dans ces structures sont au plus haut et que le personnel y est vacciné ?
Toujours selon AVEC, l’âgisme (discrimination par l’âge) de notre société est une des causes de ce maintien à l’écart de nos concitoyen les plus âgés et les plus fragiles. Moins qu’une actualisation, le maintien de ces consignes, sans concertation avec les premiers intéressés, ni avec leurs familles et les proches aidants, ni avec les professionnels de terrain, marquait un déni de citoyenneté pour cette population.
Une parole entendue
AVEC et ses associés réclamaient donc à nouveau l’arrêt de cette stigmatisation et n’acceptaient plus cette situation qui ne permettait pas le libre choix comme pour tout citoyen. AVEC demandait à l’État de prendre ses responsabilités pour assurer de nouveau l’équité des droits, dans le respect de la constitution. Cette demande a été entendue !
Jean-Christophe COMBE, ministre des Solidarités, face à la détermination des familles et des citoyens a dû modifier le protocole et, dans un communiqué du 17 mars, a pris cet engagement personnel :
Aucune personne accueillie en EHPAD ne souffrira plus d’isolement du fait d’un protocole sanitaire, aucune famille ne se verra refuser l’accès à ses proches.
Jean-Christophe COMBE, ministre des Solidarités
AVEC considère cela comme une avancée mais demande que ces engagements se traduisent bien dans une future actualisation du protocole sanitaire en des termes aussi clairs et aussi fermes que ceux du communiqué du ministre des Solidarités. En effet, le protocole mériterait d’être plus précis en indiquant explicitement que la limitation des visites et le port obligatoire du masque ne font pas partie des mesures particulières qui peuvent être prises, sauf vis à vis des personnes contaminées, ou en cas de mesures générales et exceptionnelles s’appliquant à l’ensemble des citoyens.
AVEC et ses associés restent attentifs aux futures évolutions et sont prêts à participer à toutes réflexions sur ce sujet.
Cet article a été publié par la Rédaction le