Le Président de la République a clôturé ce mardi le colloque de présentation du débat national : « La dépendance, débat national – Poser les enjeux » en présence de Roselyne Bachelot-Narquin, Marie-Anne Montchamp,et de Jean-Paul Delevoye.
Dans son discours, Nicolas Sarkozy a réaffirmé son attachement pour le concept d’un cinquième risque.
« Je voudrais que la dépendance fasse l’objet de la même appropriation par les Français, qu’elle soit l’expression de la même solidarité que les retraites, la maladie, la famille, le chômage. (…) C’est assez dire qu’il ne s’agit pas à mes yeux d’une réforme comme une autre, mais qu’il s’agit d’ajouter une nouvelle dimension à notre pacte social. »
« Pour la prise en charge de la dépendance, il nous faut sans doute inventer autre chose que le modèle traditionnel de couverture des risques par la sécurité sociale. Je n’ai pas pour autant parlé par hasard d’un cinquième risque. Mais parce que je souhaitais que la couverture de ce risque, quel que soit le mode de financement, obéisse elle aussi aux principes d’universalité et de paritarisme qui gouvernent les quatre branches de la sécurité sociale. »
Une étude publiée dans La Tribune indique que les Français sont majoritairement favorables à une prise en charge publique, le sondage sur la réforme dépendance réalisé sur www.cinquieme-risque.fr va dans le même sens. Nicolas Sarkozy a néanmoins indiqué qu’aucune solution ne devait être écartée dans le débat sur la réforme dépendance et son financement, mis à part un financement « par l’endettement » ou une taxation supplémentaire du travail.
« Je demande à chacun d’entre vous d’examiner toutes les autres options possibles, de n’écarter d’emblée aucune solution, y compris celle de l’assurance, pour des a priori idéologiques. L’idéologie n’a rien à faire dans une affaire de cette importance et de cette humanité. »
Le colloque « La dépendance, débat national – Poser les enjeux » a donc lancé le grand débat national sur le projet de réforme. Il devrait durer 6 mois, pour aboutir à l’été 2011.
Une restitution finale de l’ensemble des travaux sera remise au Président de la République au début du mois de juillet. Elle servira de base au projet du gouvernement, dont les premières mesures figureront dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2012, examinée à l’automne 2011.
Cet article a été publié par la Rédaction le