Chaque année, 12 000 monte-escaliers sont vendus en France. Un chiffre en progression mais encore faible par rapport à celui des pays d’Europe du Nord et du Royaume-Uni, où 40 à 60 000 appareils sont installés chaque année. Cependant, le souhait grandissant des personnes âgées de vivre chez elles le plus longtemps possible promet à ces appareils un fort développement sur le marché français.
Solution pratique pour les personnes qui ont des problèmes de mobilité mais restent tout de même valides, l’utilisation d’un monte-escalier peut présenter des risques de coincement de doigt ou de vêtements dans ses parties mobiles, voire de chute.
Saisie de deux accidents graves, dont l’un mortel, et de dysfonctionnements d’appareils déjà installés, la CSC a rendu un avis sur la sécurité de ces produits le 18 avril dernier.
Ergonomie, fiabilité des systèmes de commande, comportement des éléments mobiles comme les accoudoirs ou les repose-pieds, avertissements présents sur la machine… : tout a été passé au crible.
L’analyse de risque a mis en évidence des défaillances techniques et des points de non conformité. Par exemple, la télécommande de l’appareil peut être utilisée à tort par des tiers sans vue directe sur l’escalier, ce qui peut entraîner la chute de la personne en train de s’y installer.
Montes Escaliers : les recommandations de la CSC
Au vu de ces résultats et de l’analyse de la réglementation en vigueur, la CSC recommande d’améliorer la sécurité présentée par les monte-escaliers et de revoir la norme européenne relative à ces équipements. Le fauteuil ne devrait pouvoir se déplacer qu’une fois les accoudoirs et les repose-pieds abaissés et la ceinture de sécurité bouclée. Ce n’est malheureusement pas le cas sur la plupart des appareils.
La CSC demande aux professionnels de n’apposer le marquage CE et de ne délivrer la déclaration CE de conformité qu’après l’installation du monte-escalier à domicile et non en sortie d’usine. Elle invite les installateurs à procéder systématiquement à une démonstration du fonctionnement de l’appareil lors de sa mise en service et à indiquer les consignes à suivre en cas de panne.
La CSC conseille aux particuliers de s’assurer, avant l’achat, de la capacité de la société installatrice à intervenir rapidement en cas de panne. Les utilisateurs doivent veiller à fixer correctement le système de retenue lors de tout déplacement et à se munir d’un téléphone sans fil permettant d’alerter un tiers en cas de nécessité.
Autre conseil : s’assurer que le logement dispose d’un accès utilisable dans le cas où, l’appareil tombant en panne avec son rail abaissé, ce dernier bloquerait la porte d’entrée.
Trop souvent, l’installation d’un monte-escalier est envisagée alors que la personne rencontre déjà des problèmes de mobilité importants. Avant tout achat, il est préférable de s’assurer qu’aucune autre solution n’est envisageable, comme l’aménagement d’une chambre au rez-de-chaussée de l’habitation.
> Source : Communiqué de la Commission de la Securité des Consomateurs
> Télécharger l’avis complet de la CSC relatif à la sécurité des montes-escaliers
Cet article a été publié par la Rédaction le
Je découvre un peu tard cette étude, très intéressante et qui devrait mener à un meilleur encadrement de ces monte-escaliers… Toute les marques ne sont pas équivalentes comme on le voit… je n’en dirais pas plus 😉
Merci pour l’article j’ai vraiment jamais faire attention à ces points là que tout monte escalier doit y avoir et j’espère que nos compagnies françaises améliorent la qualité de leurs produits.
Voici le message que j’ai transmis le 9/03/2017 à la Ste SCHMITT-ELEVATEURS à SAND (Bas-Rhin).
J’ai 87 ans; je suis handicapé.
Vous avez installé un monte-escalier à mon domicile..
La conception de cet appareil ne me permet pas de l’utiliser. Je ne vous dis par merci.
Je pense à vous tous les jours car j’ai énormément de mal à me déplacer et le monte-
escalier aurait tellement pu soulager mes souffrances à chaque fois que je suis obligé de
quitter mon logement pour mes visites fréquentes en centre hospitalier.
C’est trop dur. J’ai décidé à partir de maintenant de rendre public sur les réseaux sociaux
ce qui m’est infligé et ceci aussi longtemps qu’il me sera encore possible de le faire.