Lors de ses vœux à la presse, le 29 janvier, la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, Michèle Delaunay, est revenue sur l’annonce du président François Hollande concernant la réforme de la dépendance et a évoqué les « jalons essentiels » de la future loi sur le vieillissement.
Les fils rouges de la réforme de la dépendance
Le logement
Évoquant la récente annonce de François Hollande, Michèle Delaunay a précisé que la future réforme sera « une loi globale qui prendra en compte tout le champ de l’avancée en âge ». Cette loi décidera en particulier « le parcours résidentiel de la personne âgée ». Pour la ministre, il est primordial de « mettre le domicile au cœur de cette loi, avec bien sûr l’adaptation des logements, mais également par leur aménagement, grâce notamment à la domotique », ce qui permettra non seulement aux âgés de « demeurer en sécurité » mais sera également « générateur d’une économie importante, et générateur d’emplois ».
Abordant le sujet des logements intermédiaires, Mme Delaunay a ensuite insisté sur la nécessité de « dépoussiérer les résidences pour personnes âgées », assurant : « L’imagination est au pouvoir, faites nous confiance de ce point de vue ». Citant comme exemples le béguinage et les résidences-foyers, elle a souligné l’importance de ces logements qui permettent aux âgés d’être « inclus dans la vie sociale, entourés de services et de convivialité », et « où l’on peut demeurer plus aisément et surtout plus longtemps ».
Le coût des maisons de retraite
« François Hollande a posé un jalon essentiel de notre projet de loi, et que je tiens à souligner, qui est la mission qui nous a été donnée de mettre en cohérence, de combler le fossé entre le montant moyen des pensions de retraite et le coût moyen des maisons de retraite. Il nous a demandé de rendre accessibles les maisons de retraite aux classes moyennes », a ensuite annoncé la Ministre.
« Personne ne peut accepter qu’on puisse sortir une personne âgée d’un établissement pour des raisons financières, ou le maintenir à domicile quand ce n’est plus possible et acceptable pour des raisons financières », a-t-elle précisé.
L’importance de la prévention
Comparant la situation des âgés à celle des enfants, Michèle Delaunay a souligné le manque d’accompagnement offert aux seniors : « La personne âgée qui sort de l’activité professionnelle trouve beaucoup moins de garanties sur son chemin. C’est un chemin difficile, et la république n’est pas suffisamment présente : les âgés ne peuvent pas se dire en toute sécurité que, quoi qu’il leur arrive, ils trouveront un établissement qui leur apportera soins, honneur et bien-être dans la mesure de leurs moyens financiers ». Pour cette raison, il faut selon la ministre « donner les moyens et les outils de la prévention, de l’anticipation du vieillissement à tous les âgés. »
Les droits des âgés
« Point n’est question de bientraitance ou de maltraitance ; il est question de droits », a annoncé Michèle Delaunay, rappelant la nécessité d’ « expliciter les droits des âgés ». Soulignant l’importance du rôle des seniors dans la société, elle a affirmé sa conviction qu’ils sont « la colonne vertébrale de la cohésion sociale » et « le catalyseur du fait de retrouver des liens sociaux ».
Changer le regard sur les âgés, telle est la priorité sur laquelle Michèle Delaunay a conclu son intervention, après avoir rappelé que « La révolution de l’âge est à faire ».
Cet article a été publié par la Rédaction le
Parcours jonché de clous depuis 50 ans :Rapport Laroque qui alertait en 1962 de la Pyramide des ages !!!! dont chaque gouvernement n a jamais abordé sérieusement et dont le gouvernement actuel valide les dérives tarifaire dans les EHPAD public …Augmentation porté sur le tarif hébergement , celui ci servant de variable d ajustement du tarif soins!!!!!