Michele Delaunay en croisade contre la dépendance

Jeudi 28 juin dernier, Michèle Delaunay était reconduite au gouvernement en tant que ministre déléguée aux personnes âgées et à l’autonomie… Vous avez dit autonomie et non plus dépendance ?

Quand un mot change le sens de toute une action : l’autonomie

Elle s’en est félicitée vendredi soir sur son blog, Michèle Delaunay a remporté une bataille contre la dépendance. Et si cette bataille s’est déroulée sur le terrain des mots ce n’est pas pour autant un vain combat pour la ministre déléguée.

« La dépendance, que je n’ai d’autre intention que de combattre et de retarder, est devenue à mon souhait l’ ‘autonomie’, qui est au contraire une amie, une ambition, voire même une exigence« .

Pour Mme Delaunay, il s’agit « en tout cas » d’un signe encourageant en direction des 14 millions de Français de plus de 60 ans qui relèvent de ce beau « ministériat ». Vendredi soir, le cabinet de la ministre déléguée n’était pas encore en mesure d’indiquer si un nouveau décret d’attributions serait nécessaire suite au changement de nom. 
Selon son cabinet, Michèle Delaunay aurait insisté auprès de Matignon pour que le changement de nom ait lieu, de façon à donner une vision plus positive du ministère et d’adopter un regard nouveau sur la perte d’autonomie. Toujours selon ce dernier cela marquerait également une reconnaissance de l’action des associations en matière de lutte contre les discriminations.

L’ambition de Michèle Delaunay ne s’arrêterait pas là

Sur son blog, la ministre déléguée aux personnes âgées et à l’autonomie va plus loin et exprime toutes ses prétentions quant à ces changement de terminologie. Ainsi aurait-elle également souhaité modifier l’autre partie de l’intitulé de sa charge.

« Je l’avoue, je plaidais aussi pour ‘politique de l’âge’ ou tout simplement ‘âge’ plutôt que ‘personnes âgées’, qui évoque inconsciemment le grand âge plutôt que les pétroleuses dynamiques qui constituent la majorité de ses bataillons« .

De fermes démonstrations d’intentions qui si elles ne remplaceront pas les besoins de réformes et d’enveloppes budgétaires trop souvent promises et si peu attribuées, comme se plaît à le rappeler par ailleurs Mme Delaunay, auront pour mérite d’envoyer un signe très positif en matière de lutte contre les discriminations… dans le texte!