Medaviz : Complémentaires santé, regardez-vous la télé(médecine) d’assez près ?

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Medaviz, éditeur de solutions de télémédecine pour les acteurs de la santé, publie un nouveau livre blanc s’interrogeant sur la place de la télémédecine dans l’offre et le positionnement des complémentaires santé. Alors que la crise sanitaire a mis en exergue le besoin de réassurance médicale, la télémédecine offre un complément au parcours de soins coordonnés, une opportunité pour les acteurs de ce marché ultra-concurrentiel.

Une transformation digitale qui impacte l’ensemble de leur modèle économique

Les avancées technologiques actuelles impactent leur modèle économique, en particulier le secteur de la santé depuis plusieurs années, la crise COVID a accéléré ce phénomène en bouleversant le rapport au soin des usagers.

Leur volatilité s’est accentuée, renforcée par la pression concurrentielle du secteur de la complémentaire santé d’entreprise et l’émergence des assurtech. Ces dernières, dont le chiffre d’affaires mondial était estimé à 218 milliards d’Euros en 2020, devraient représenter 1/10ème des primes émises en 2025.

Face à la créativité et la flexibilité de ces acteurs, d’aucuns évoquent déjà la kodakisation des complémentaires santé si elles ne prennent pas le virage du numérique et de la personnalisation de l’offre.

96% des Français sont aujourd’hui couverts par une complémentaire santé. Le système se doit de répondre aux exigences de ses principaux protagonistes, et à leur demande d’un engagement fort, de solutions individualisées et accessibles en temps réel. Notre expérience en tant qu’éditeur de solutions de télémédecine nous a conduit à la création de ce livre blanc qui questionne le rôle fondamental des complémentaires santé.

Stéphanie Hervier, Directrice générale de Medaviz

Lire le livre blanc de Medaviz : « Complémentaires santé, regardez-vous la télé d’assez près ? »

Ce Livre Blanc présente programme riche et varié :

1 – Êtes-vous une simple machine à rembourser les soins ? 

Historiquement, la place des complémentaires santé est centrée sur le remboursement. Ainsi, le concept de couverture des frais de santé est né dès la fin du 18e siècle avec les Sociétés de secours mutuels : moyennant le paiement d’une cotisation, leurs membres bénéficient de prestations en cas de maladie.

Depuis l’après-guerre, le principe du financement du système de soins français s’appuie donc sur deux jambes : l’Assurance Maladie et les complémentaires santé. Mais ce modèle est régulièrement questionné. Un coût de canif important a notamment été apporté à cet équilibre au moment de la crise COVID, avec la prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie des téléconsultations pour motif COVID. Si cette exception a pu être considérée comme le fruit du pragmatisme face à la situation d’urgence sanitaire, elle contribue au débat actuel autour de la “Grande Sécu” et son 100 % santé, qui remettrait en cause l’économie des complémentaires santé.

Les complémentaires ont donc le devoir de se réinventer pour aller au-delà du simple remboursement.

2 – La télémédecine est-elle l’affaire des complémentaires santé ?

Lorsque les partenaires conventionnels (Assurance Maladie et syndicats de médecins) se sont accordés en
septembre 2018 pour acter l’ouverture au remboursement des téléconsultations dans le cadre du parcours de soins, l’avenant venait surtout en réaction à plusieurs années d’expérimentations publiques
particulièrement contraintes, et plus ou moins fructueuses.

La téléconsultation dans la sphère privée n’était quant à elle pas interdite, mais elle était encadrée par une nécessaire contractualisation avec une ARS. Cette contractualisation fixait un certain nombre d’exigences techniques, mais aussi des contraintes économiques fortes dont l’interdiction de reste-à-charge pour les
patients.

C’est dans ce cadre réglementaire, et sur la base des services opérés par Medaviz et quelques autres, que des organisations mutualistes ou assurantielles ont décidé d’innover dès 2015, de faire progresser le
sujet et de démontrer leur valeur ajoutée dans le système de santé.

3 – Remboursement de la téléconsultation par l’Assurance Maladie : mythes et réalités 

La prise en charge des actes de téléconsultation dans le cadre du parcours de soins fait l’objet de négociations entre l’Assurance Maladie et les organisations représentatives des professionnels de santé.
Dans les faits, c’est l’avenant 6 à la convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l’Assurance Maladie qui a entériné les conditions pour le remboursement des actes de téléconsultation à partir du 15 septembre 2018. Les avenants 7, 8 et 9 sont venus préciser certains points
par la suite.

Le remboursement des actes est donc conditionné par deux conditions-clés :

  • Recours à la visioconférence (exclusion des échanges audio ou écrits) ;
  • Orientation initiale par le médecin traitant quand la téléconsultation n’est pas réalisée par ce dernier.

4 – Un service “paillettes et moulures au plafond ?

Les complémentaires santé ont un vrai rôle à jouer au-delà du “simple” remboursement. Mais les services qu’elles proposent souffrent souvent de l’image du porte-clé : c’est l’un des risques avec l’inclusion ! Le service est accessible à l’ensemble des adhérents, mais ils n’en ont pas forcément connaissance car il est perdu au milieu d’un catalogue de garanties diverses et variées.

5 – Réconcilier innovation et inclusion

Comment éviter que les services des complémentaires n’excluent 1 personne sur 6 en France, ou ne perturbent des adhérents en manque de compétences numériques ?

En intégrant dès la conception des services cette dimension d’accessibilité pour faire rimer innovation et inclusion. Appliqué à un service de téléconsultation, celà se traduit par l’accessibilité aussi bien au travers d’une application que par un simple téléphone.

Des solutions techniques permettent en outre d’apporter les solutions d’accessibilité d’un service de téléconsultation à des publics fragiles tels que les personnes sourdes et malentendantes, malvoyantes, etc.

6 – Créez un sentiment d’appartenance chez vos bénéficiaires

C’est un fait difficilement acceptable et pourtant réel chez vos bénéficiaires : une part importante de ceux que vous avez mis une énergie considérable à convaincre, seraient bien à mal de citer le nom de leur complémentaire.

Et pour ceux qui sortiraient avec succès de cet exercice, combien pourraient expliquer la logique d’articulation de votre service avec ceux de l’Assurance Maladie ? Et combien pourraient encore expliquer le point de différenciation déterminant qui les ont amenés à souscrire chez vous plutôt que chez votre concurrent ?

Le réflexe de communauté ou le sentiment d’appartenance est probablement une des faiblesses du paysage français de la complémentaire santé. Puissant levier dans d’autres secteurs (puissance de marque, engagement irrépressible de consommateurs envers leurs fournisseurs bien au-delà du
produit ou du service consommé), il fait encore largement défaut aux mutuelles et assureurs, coincés entre mal nécessaire et commodité sans couleur ni différence d’un organisme à l’autre.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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