Le comité stratégique du conseil de la CNSA s’est réuni dans le cadre d’une conférence téléphonique le 17 mars 2020. Il s’est également réuni le 24 mars dernier dans le cadre d’une conférence téléphonique lors de laquelle une note d’orientation et un plan d’action ont été adoptés.
La CNSA précise que cette note constitue une communication urgente du comité stratégique du conseil de la CNSA « Le confinement domiciliaire dans le cadre de l’état d’urgence ».
Cette note a vocation à permettre à chaque acteur, jusqu’aux personnes elle-mêmes, d’établir sa propre feuille de route et son propre plan d’action. Il s’agit de garantir que chaque partie prenante aura, en urgence, en anticipation et dans la durée du confinement domiciliaire, les moyens de faire face aux situations et aux risques auxquels elle est confrontée.
Cette note sera complétée d’une « feuille de route opérationnelle type » dont chacun pourra s’inspirer, dans un double objectif :
- Faciliter la prise d’initiative ;
- Suivre régulièrement les alertes liées aux évolutions concrètes des situations de confinement domiciliaire à des fins de résolution rapide (infra journalière).
Télécharger la NOTE D’URGENCE – CONFINEMENT DOMICILIAIRE de la CNSA
L’appel de Marie-Anne MONTCHAMP : libérer toutes les énergies maintenant et entrer en résistance
Lors d’une télé-conférence de presse Marie-Anne MONTCHAMP a déclaré :
Nous avons pris le choix au sein de la CNSA de nous réunir en comité stratégique de crise. (…) La crise épidemmique est d’une violence inimaginable. (…) Il y a nécessité de mettre en place des actions extrêmement rapides, nous n’avons plus le temps de prendre les chemins habituels pour obtenir des autorisations, des permissions de faire telle ou telle chose.
A coté du front de l’hôpital il y a un 2ème front qui s’est ouvert : celui du domicile. Il se scinde en 2 groupes : les domiciles établissement (EHPAD, MAS, FAM, structures d’hébergement) et le chez soi des personnes.
Le but de notre communication est de libérer les énergies !
Dans certains endroits de France, si une aide à domicile a un problème, si un établissement a un problème, il faut que la réponse soit trouvée dans les deux heures, si cela n’est pas possible c’est qu’il y a une mauvaise orientation, qu’il faut faire un autre choix. Dans d’autres régions le temps d’intervention peut être plus « confortable », d’une demi journée à 2 jours parce qu’on y est pas au PIC de la crise. (…) Tout interlocuteur qui n’est pas capable de répondre à ces délais doit laisser la place à ceux qui sont capables de donner la réponse.
Utiliser des circuits courts et les réseaux résistants
Le but c’est que ces réseaux de résistants qui sont en train de se constituer partout en France puissent à minima être entendu et être soutenu pour ne pas se trouver en double prise du risque : le risque du front et l’insécurité juridique ou l’insécurité administrative. C’est fondamental. Aujourd’hui on a plus le temps de demander à l’ARS si on peut faire telle ou telle chose.
Notre nom de code est TENIR
Nous ne pouvons pas ne pas anticiper la situation qui sera la nôtre dans moins de 15 jours, au moment du pic épidémique. (…) Les plus efficaces, les plus réactifs, les plus débrouillards sont ceux qui apporteront à nos concitoyens les meilleurs réponses.
Hélicoptère Money pour un soutien financier
Marie-Anne MONTCHAMP a également précisé qu’il faut soutenir financièrement les structures d’aide à domicile qui sont toutes fragiles et engager des solutions hors des cadres et timings habituels. Une logique d’hélicoptère money doit être mise en place pour le médico-social et en particulier pour l’aide a domicile.
Cet article a été publié par la Rédaction le