Le 26 décembre dernier, l’école d’ingénieurs Télécom Bretagne inaugurait à Brest un laboratoire de recherche baptisé Experiment’Haal. Conçu pour répondre aux besoins des seniors, cet appartement-test reproduit les conditions réelles d’un logement. Équipé de capteurs, il permet à une équipe de recherche de tester en situation des dispositifs innovant favorisant le maintien à domicile des personnes âgées.
Domotique et télésanté, des réponses à l’enjeu du « bien vieillir » à domicile
Grande École d’ingénieurs et centre de recherche international dans les sciences et technologies de l’information, Télécom Bretagne est l’un des pionniers français des recherches dans le domaine de la domotique.
C’est lors de la troisième édition des Journées nationales de la domotique, qui s’est déroulée du 16 au 30 novembre derniers à l’initiative de l’association PROMOTELEC, qu’a été présenté cet étonnant laboratoire.
« Il faut répondre à l’enjeu du vieillissement de la population, et au maintien à domicile des personnes âgées. Notre défi, c’est d’améliorer leur cadre de vie », explique Albert LE CALVEZ, directeur régional de Promotelec. « Dans le maintien à domicile, on passe d’un système, où la personne âgée malade est subventionnée par la Sécurité Sociale, à un nouveau régime, où les seniors ont envie de continuer à échanger. Il était important, pour cela, de réduire la fracture numérique », ajoute-t-il.
Experiment’Haal, un appartement test équipé de solutions domotiques
D’une superficie de 50 m², cet appartement-laboratoire comprend trois pièces, dont un studio avec salon, kitchenette et point d’eau. Des seniors y jouent les « cobayes », observés derrière un miroir sans tain par une équipe composée de chercheurs, étudiants, ergonomes et sociologues.
Soutenu par l’ANR, ce programme de recherche baptisé AMALYS a pour objectif d’offrir aux seniors des services d’aide par l’image afin de favoriser le maintien du lien social. Une télécommande personnelle dotée d’une puce RFID, associée à un dispositif de téléassistance fonctionnant à l’aide de smartphones Android, facilite l’accès des seniors aux services tout en leur permettant d’alerter rapidement un proche ou un aidant lors d’une situation de détresse.
« Ils ont accès, par une simple touche (par la télévision, le téléphone maison ou une télécommande) à un portail de services : messagerie, albums photos, agenda, actualité, concierge, planning des interventions des aides à domicile. Cet accès peut être partagé par la famille. Sans bouger de leur fauteuil, ils peuvent aussi contrôler la lumière, les volets roulants, le déverrouillage de la porte d’entrée. Si une anomalie est décelée, un message, également vocalisé, apparaît sur l’écran », développe André Thépaut, directeur d’études et professeur au service informatique de Télécom Bretagne.
Applications domotique dédiées personnes âgées: un marché colossal
62 % des personnes âgées dépendants vivent aujourd’hui à domicile. « L’indemnisation des trajets des aides à domicile coûte plus cher que l’intervention elle-même », précise André Thépaut, rappelant la nécessité de mettre en place une meilleure gestion des plannings, à l’aide notamment de tablettes et smartphones.
Télécom Bretagne a d’ores et déjà confié la commercialisation de ses produits dérivés à deux start-up, Alyacom et Elderis. Celle-ci propose un bouquet de services pour 25 euros TTC par mois. Avec 5,5 millions de personnes concernées, à leur domicile ou en EHPAD, le marché de la télésanté présente un potentiel considérable.
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Dans ma région (Ile-de-France), il y avait eu un évènement organisé par Somfy par le biais d’école de STI Electrotechnique. J’avais trouvé ça vraiment sympa de pouvoir visualiser tout ce qui est possible en domotique.
Le seul problème (que nous expliquait Somfy), c’est que la domotique reste encore un peu cher et que les gens n’y voient pour l’instant pas trop l’utilité. Par exemple, par rapport aux volets roulants automatiques, beaucoup de personnes ne voient pas l’intérêt de dépenser 2-3k € pour en placer sur les fenêtres alors qu’ils peuvent faire ça manuellement.
D’autant que, tant que cela reste possible à la personne, laisser les volets roulants non electriques en place permet de faire un minimum d’exercice matin et soir.