Le 11 avril, la Nasa a délivré des résultats concernant l’expérience de physiologie comparée entre des jumeaux monozygotes. Retour sur cette étude.
Une première étude menée par le Human Research Program
Un astronaute américain, Scott Kelly, a proposé à la Nasa d’utiliser, lui et son frère jumeau comme « cobayes ». Durant 25 mois, ces jumeaux monozygotes ont été les témoins d’expériences et de protocoles scientifiques. En plaçant le premier dans l’espace et en gardant le second sur la Terre, ils ont pu effectuer la première étude physiologique comparée jamais réalisée sur deux hommes au patrimoine génétique identique.
Trois ans après le retour sur Terre de Scott Kelly, la Nasa a annoncé, le 11 avril, le résultat de cette étude menée par le Human Research Program (HRP) et publié dans la revue scientifique Science.
Des résultats révélateurs
A son retour, les chercheurs ont mis en évidence plusieurs résultats. Si certains changements biologiques disparaissaient peu après le retour sur Terre, d’autres perdurent. En effet, ils ont pu souligner l’étrange comportement des télomères, ces extrémités des chromosomes au cœur des processus de vieillissement. Son séjour dans l’espace a eu un effet rajeunissant sur ces cellules. Cependant deux jours après, l’ allongement des télomères avait disparu. Le rajeunissement éphémère de l’apesanteur a fait place à un vieillissement accéléré.
Plusieurs phénomènes ont été révélateurs comme le système immunitaire de l’astronaute en surchauffe, des tests cognitifs lents et moins précis, et l’augmentation d’activité d’un millier de gènes.
Cependant, les chercheurs ne connaissent pas encore les réelles causes. Est-ce que ces observations sont les résultats d’un séjour dans l’espace, ou bien simplement les résultats d’un retour sur Terre, avec de nombreuses apparitions médiatiques, ainsi que beaucoup de fatigue ?
De nombreuses questions restent encore en suspend concernant les prochains voyages sur Mars. Tandis que les chercheurs attendent les prochaines études pour tirer des conclusions plus solides
Consultez les résultats de l’étude
Cet article a été publié par la Rédaction le