Les médicaments « sénolytiques » pourront-ils un jour ralentir la vieillesse ? C’est tout du moins l’espoir entrevu suite aux travaux de l’équipe de chercheurs de la Mayo Clinic à Rochester (Minnesota) et du Scripps Research Institute en Floride, réalisés notamment chez des rongeurs.
En effet, ces recherches suscitent tellement d’espoirs que les chercheurs américains lancent un appel afin de pouvoir commencer des essais cliniques sur l’homme.
Les sénolytiques jugés efficaces sur les rongeurs
Les médicaments « sénolytiques » suscitent l’espoir de freiner de nombreuses maladies liées à l’âge. Ils permettent notamment de détruire les cellules « sénescentes. Les deux premiers médicaments de ce type ont été identifiés en 2015 par des chercheurs de la Mayo Clinic et du Scripps Research Institute.
Donnés simultanément, ils ont prolongé la bonne santé des souris vieillissantes. « Jusqu’ici, les sénolytiques sont apparus bénéfiques dans plusieurs modèles de rongeurs souffrant d’affections liées à l’âge, tels que des troubles cardiovasculaires, la faiblesse, l’ostéoporose, la dégénérescence discale intervertébrale, et les troubles consécutifs à une radio ou une chimiothérapie », est-il expliqué. « Certains agissent mieux sur des cellules spécifiques ou affections particulières. Certes, leurs effets secondaires potentiels doivent être étudiés de très près. »
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Une potentielle adaptation chez l’homme ?
Suite à ces travaux prometteurs réalisés sur des rougeurs, les chercheurs américains lancent un appel pour commencer des essais cliniques sur l’homme.
« Nous avons progressé rapidement au cours des dernières années et il semble de plus en plus clair que les médicaments sénolytiques ont un impact sur une vaste gamme de maladies », soulignent les auteurs de ces travaux.
« Si les sénolytiques se révèlent efficaces et sûrs dans les essais cliniques, ils pourraient transformer la médecine gériatrique en permettant de prévenir ou de traiter en parallèle de multiples maladies et déficits fonctionnels ».
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