Après environ 1,5 siècles, la Maison créée et gérée par les Petites Sœurs des Pauvres a été confiée à l’Association à but non lucratif Adef Résidences avec deux principes directeurs : l’utilité à la collectivité
avec un Ehpad accessible au plus grand nombre, et le respect d’une histoire riche doublée d’un fort
ancrage territorial.
L’Ehpad de Toulon la Maison des Oliviers de Jeanne : le contexte
La transition dans la continuité s’est faite concrètement le 17 septembre 2021, mais deux mois plus tôt le Directeur actuel, Monsieur Bonthoux, avait été intégré au sein de l’équipe. Découverte, immersion, conduite du changement : c’est ensemble que la Direction Petites Sœurs des Pauvres et la Direction Adef Résidences ont mené de front le projet. Chacun a eu la même priorité : assurer une transition douce et partager leur culture de l’accompagnement pour préparer au mieux l’avenir de l’Ehpad et de sa place dans la ville de Toulon.
Ces interactions, fondées sur des valeurs communes, ont permis de créer les conditions favorables à un accompagnement bienveillant et respectueux des 62 personnes accueillies, tout autant qu’à la création de conditions favorables pour les 41 professionnels qui œuvrent sans relâche avec courage pour les Résidents.
L’implication des Résidents, familles et salariés
Les Petites Soeurs des Pauvres étaient présentes à Toulon depuis près d’un siècle et demi. Compte tenu de cette longue et riche histoire de la maison de retraite, il est apparu comme une évidence d’apporter une attention toute particulière au respect des lieux, des évènements et des habitudes de vie. Aussi, le choix a été fait d’assurer la continuité de l’œuvre des Sœurs tout en y ajoutant les principes d’organisation d’Adef Résidences. A ce titre, des groupes de travail et d’échanges ont été organisés avec les Sœurs, les salariés et les bénévoles volontaires pour prendre les premières mesures destinées à assurer la concrétisation des engagements.
Afin de poursuivre l’accueil des Résidents les plus démunis, et en dépit de la fin d’une organisation financière basée en partie sur les dons, Adef Résidences a sollicité auprès du Conseil Départemental du Var l’habilitation à l’aide sociale d’une partie des 70 places autorisées.
Concernant l’organisation de la vie quotidienne, les groupes de travail collaboratifs ont progressivement permis de déterminer les évolutions qu’il était nécessaire de mettre en place : recrutement d’une Coordinatrice de la vie sociale, réorganisation des lieux de vie et de travail, optimisation des tâches et des plannings, etc. Les salariés ont également reçu l’assurance de l’absence de changement sur les salaires, même si la structure de leur rémunération subissait quelques modifications.
Il est à noter en complément que grâce à une convention signée avec le Diocèse de Fréjus-Toulon, et grâce égalment à l’implication des bénévoles de l’association Jeanne Jugan, une messe est célébrée tous les matins et les Vêpres tous les après-midis dans la chapelle. Cette ouverture de « La Maison des Oliviers de Jeanne » sur son quartier de vie devrait s’intensifier avec le projet de partenariat engagé avec le Père de la Chapelle St Joseph visant à faire de la chapelle un lieu d’échanges cultuels et artistiques.
La philosophie Adef Résidences pour une reprise
Chaque Établissement bénéficie du modèle de fonctionnement élaboré par Adef Résidences. Un fonctionnement qui est centré sur la personnalisation des prestations d’assistance de vie et de soins, mais aussi sur la manière dont elles sont délivrées et sur l’esprit d’humanisme qui préside à l’accompagnement des Résidents. La démarche Bientraitance est ainsi un élément fondamental dans la construction d’Adef Résidences et dans la vision que ses salariés ont de leurs métiers.
Notre arrivée ne se réduit pas à un projet d’entreprenariat social avec son cortège de responsabilités humaines, sociales sociétales, économiques.
Il s’agit de construire un futur de la maison des Oliviers de Jeanne digne de son passé, dans le respect de son histoire de son identité, dans la continuité de la vie spirituelle avec des cœurs et des âmes qui vibrent à l’unisson pour un mieux-être des personnes vulnérables et de celles qui les accompagnent.
À l’heure ou le secteur médico-social réfléchit sur l’Ehpad du futur il faut bien convenir qu’en terme, d’accueil, de bienveillance, en terme d’échange avec son environnement, d’impact sociétal, la maison des oliviers de Jeanne est un modèle, qui représente la modernité, dans une société qui cherche à créer du lien entre les personnes, qui cherche, en quelque sorte à s’humaniser.
Dominique Bourgine, Président du Conseil de Surveillance du Groupe Solid’AR et représentant l’Association à la demande d’Yves Claisse
Cet article a été publié par la Rédaction le
Cette nouvelle acquisition de la part d’Adef-Résidences devrait être le déclencheur d’ une recherche-action sur l’apport d’une vie spirituelle dans le fonctionnement général d’un Ehpad de nouvelle génération, au bénéfice des résidents et des familles. Il y a là une opportunité fondée sur une « expérience » d’un siècle et demi dont il faudrait tirer les fruits. Les résultats de cette recherche pourraient ensuite bénéficier aux autres Ehpad et établissements apparentés du futur, qu’ils soient à fondement religieux ou pas, sachant qu’un tel environnement ne pourra jamais être reproduit artificiellement quelle que soit la sophistication du protocole employé.