La Cour des comptes a rendu public le 10 juillet un rapport au Parlement sur le développement des services à la personne et le maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie.
Ce rapport a été commandé par le Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale, en application de l’article L. 132-5 du code des juridictions financières.
La Cour des comptes formule douze recommandations
La Cour des comptes a formulé 1é recommandations pour le développement des services à la personne et le maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie :
- articuler les objectifs des pouvoirs publics en matière de développement des services à la personne et leur associer des indicateurs permettant d’évaluer les résultats obtenus (ministères chargés de l’économie, de l’emploi et des affaires sociales) ;
- réexaminer la pertinence des aides spécifiques pour certaines activités : cours à domicile, maintenance, entretien, vigilance temporaire de la résidence, assistance administrative, assistance informatique et internet, livraison de courses, soins esthétiques, soin et promenade des animaux (ministère chargé de l’économie) ;
- unifier le cadre réglementaire régissant l’activité de services à la personne auprès des publics fragiles (ministères chargés de l’économie et des affaires sociales) ;
- confier la responsabilité des dépenses budgétaires et fiscales au ministère chargé du pilotage de la politique des services à l personne (ministères chargés de l’économie, de l’emploi en lien avec le ministère des finances) ;
- mettre en œuvre les recommandations du conseil national de l’information statistique, en veillant à disposer de données fiables, partagées et utiles pour le développement des études et le pilotage des actions publiques (ministère de l’économie en lien avec celui de l’emploi, l’INSEE et l’ACOSS) ;
- s’agissant du travail dissimulé :
- mener des études sur échantillon pour mesurer l’ampleur du phénomène ;
- simplifier encore les démarches des employeurs (ministères chargés des finances et de l’économie).
- généraliser, après une phase d’expérimentation, la dématérialisation du CESU préfinancé et les mécanismes de tiers payant (ministères chargés de l’économie et des affaires sociales) ;
- évaluer les impacts des aides fiscales et sociales aux services à la personne par rapport à des allègements généraux de cotisations sociales et à des prestations sociales directes (ministère chargé de l’économie en lien avec les ministères chargés des finances, de l’emploi et des affaires sociales) ;
- réexaminer la pertinence des incitations fiscales et sociales en faveur de l’activité de mandat (ministères chargé de l’économie et des finances) ;
- simplifier la carte des formations et des qualifications pour les services à la personne (ministère en charge de l’emploi en lien avec les ministères chargés de l’économie, des affaires sociales, et de la santé) ;
- organiser des passerelles entre les métiers des services à la personne et ceux exercés dans les établissements (ministère chargé de l’emploi en lien avec les ministères chargés de l’économie, des affaires sociales, et de la santé) ;
- rationaliser les aides existantes :
- en revoyant le bien-fondé du régime dérogatoire des quatre taux de TVA, notamment du taux intermédiaire de 10 % pour certaines activités de services à la personne ;
- en réexaminant l’exonération de cotisations patronales du seul fait de l’âge instaurée en 1948 ;
- en étudiant un abaissement ciblé du plafond pour le crédit et la réduction d’impôt (ministères chargés de l’économie, des finances, de l’emploi et des affaires sociales).
> Téléchargez le rapport de la Cour des Comptes sur le développement des services à la personne et le maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie
Cet article a été publié par la Rédaction le