Le défi de l’identité professionnelle et de la reconnaissance des compétences

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Les métiers du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile ont la spécificité d’embrasser un large spectre d’interventions et d’activités. Que ce soit par la prise en charge des enfants, des personnes fragilisées par l’âge ou le handicap ou encore l’accompagnement des familles dans leur quotidien, ils ont su se rendre indispensables. En témoignent les 3,3 millions de particuliers employeurs qui emploient 1,4 million de salariés.

Quantifier et qualifier, les besoins en compétences pour y répondre

En 2018, le secteur a choisi de porter un premier contrat d’études prospectives qui a reçu le soutien de la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle. L’ambition était de mesurer les besoins en emploi et compétences et d’identifier les leviers pour y répondre. Les tensions dans le secteur sont le fait du vieillissement de la population salariée, qui partira majoritairement à la retraite à l’horizon 2030, et des besoins qui ne cessent de croître, portés par les évolutions démographiques de la population générale. Cela représente plus de 700 000 postes à pourvoir, un volume qui interpelle.

Parmi les 13 leviers d’actions opérationnelles identifiés au sein du contrat d’études prospectives, la certification des compétences a été fléchée comme étroitement liée à l’attractivité des métiers et à leur portage par les pairs.

L’identification à un métier dépend de la connaissance qu’on a de son périmètre. C’est le rôle que joue la certification des compétences, car elle permet de comprendre les savoirs mobilisés par le salarié, pour exercer son activité, et elle contribue à leur visibilité auprès du plus grand nombre.

Dans une société qui se transforme et l’adopte comme gage de sécurité face à un avenir par définition incertain, le secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile a su construire une politique cohérente autour de sa valorisation. Elle prend sa source au cœur d’un dialogue social précurseur qui, accompagné d’IPERIA, a structuré sa politique autour de trois grands champs interdépendants :

  • L’observation des métiers
  • L’innovation dans la certification
  • L’orientation des parcours professionnels
Crédit : Communiqué de presse IPERIA l’Institut

Certifier pour attester des compétences, le socle de la reconnaissance professionnelle

Le secteur, accompagné par IPERIA, a conçu une offre de certification qui est le socle des métiers et de
leur identité. Depuis 1995 et la première certification « Employé familial polyvalent », IPERIA a forgé son
expertise en tant que certificateur
.

Trois titres à finalité professionnelle portés par la branche sont enregistrés au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) :

  • Assistant de vie dépendance
  • Employé familial
  • Assistant maternel / Garde d’enfants

Ils sont complétés de cinq certificats, dont un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP), récemment
inscrits au répertoire spécifique (RS) de France compétences.

Dès l’origine, les titres ont été pensés de façon modulaire pour accompagner l’évolution professionnelle des salariés et futurs salariés dans le cadre d’une filière sectorielle. Le secteur a été précurseur dans cette démarche intégrée dans les récentes lois sur la formation professionnelle.

Aujourd’hui, sur les 8 blocs qui composent les titres, 4 sont partagés. Permettre ainsi les mobilités intra-sectorielles garantit une base de compétences transverses aux activités exercées au domicile. En mettant le parcours du salarié au centre de leurs préoccupations, la branche et IPERIA ont créé un système agile, car individualisable, pour que la certification soit une démarche sur-mesure et cohérente.

L’accompagnement efficient des personnes en dépend

Avec plus de 30 000 personnes certifiées depuis 2009, le secteur relève le défi de l’identité professionnelle par l’innovation et l’adhésion du plus grand nombre à la qualification. Elle devient progressivement la mesure d’une insertion professionnelle réussie. En créant des certifications orientées vers les besoins majoritaires, tels que les trois titres à finalité professionnelle, et certains plus pointus comme peuvent l’être les cinq certificats de spécialisation inscrits au répertoire spécifique de France compétences, la branche et IPERIA ont su s’adapter aux demandes émergentes. Cela contribue à la vivacité du secteur et permet de continuer à ériger la valorisation des savoirs comme l’un des piliers de son renouvellement constant.

Orienter et faciliter l’entrée dans les métiers par la voie de la compétence

La branche a mandaté IPERIA pour accompagner et orienter les publics dans leurs démarches de
professionnalisation.

  • Une plateforme téléphonique diffuse une information experte et spécialisée qui permet aux salariés, futurs salariés et aux particuliers employeurs de bénéficier d’une orientation adaptée à leurs besoins avec une vision globale des formations et dispositifs mobilisables.
  • Des équipes territorialisées accompagnent également au quotidien les prescripteurs emploi-formation qui suivent les bénéficiaires.

L’objectif est de permettre une diffusion la plus large possible de la connaissance des enjeux de montée en compétences des salariés mais aussi des demandeurs d’emploi.

Pour mieux cibler leurs compétences, ont été élaborés des outils de positionnement avec pour vocation de répondre aux besoins en formation et certification. C’est notamment le cas dans le cadre de la validation des acquis de l’expérience (VAE). Un dispositif central investi par le secteur, dont une part importante des ressortissants est faiblement qualifiée. Ils ont pourtant une expérience et un professionnalisme éprouvés au quotidien auprès des particuliers employeurs.

Depuis cette année, des parcours de VAE par blocs de compétences sont expérimentés pour que la validation des acquis ne soit plus uniquement liée intrinsèquement au métier, mais à la logique de compétences. Ce changement de paradigme ouvre la voie à une plus grande adaptabilité du dispositif et à la di »usion de la certification plus largement aux salariés.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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