L’Assemblée nationale vote pour des congés proches aidants plus efficaces

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Afin que davantage de personnes puissent soutenir un proche malade, handicapé ou âgé, l’Assemblée nationale a adopté, vendredi 22 octobre, une proposition élargissant les congés proches aidants, accompagnés d’une indemnisation au niveau du smic.

Une décision évaluée à 40 millions d’euros par an

Alors que plus de 15 900 demandes ont été déposées depuis la mise en place des congés proches aidants, seulement une petite partie répondaient à tous les critères pour pouvoir en bénéficier. L’objectif est d’étendre ce congé « aux proches aidants de personnes dont le handicap ou la perte d’autonomie peuvent, sans être d’une particulière gravité, nécessiter une aide régulière ». Dans le cadre du projet de budget 2022 de la Sécurité sociale, 52 voix ont voté pour. Cette mesure vient renforcer le projet grand âge porté par Brigitte Bourguignon, Ministre déléguée à l’Autonomie.

Le Gouvernement veut revaloriser ces congés au niveau du smic le montant de base de l’allocation journalière du proche aidant, c’est-à-dire, 58 euros nets. Aujourd’hui, le montant est de 43 euros pour les personnes aidantes en couple contre 52 euros pour les personnes isolées. Cette hausse prévue devrait « soulager les familles qui utilisaient le dispositif avec parcimonie ou pas du tout », cite le député Paul Christophe auprès de l’AFP.

Flashback

Initialement prévu en 2019, le congé de proche-aidant se positionne dans le cadre de la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement (ASV). Ce n’est qu’en 2020 qu’Agnès Buzyn annonce la création d’un congé indemnisé, c’est-à-dire un congé rémunéré en faveur des aidants familiaux.

Aidant - Maison de retraite - EHPAD - Proche (6)

Un congé pouvant aller jusqu’à un an

Le congé proche aidant est d’une durée de trois mois fractionnable selon les besoins de l’aidant ; il peut aussi atteindre jusqu’à un an de congé sur la carrière. L’objectif est de permettre « aux proches aidants de personnes dont le handicap ou la perte d’autonomie peuvent, sans être d’une particulière gravité, nécessiter une aide régulière » d’en bénéficier également. En effet, dans l’exposé des motifs de cet amendement, le gouvernement juge que congé proche aidant indemnisé est « une avancée importante mais qui doit continuer à se déployer ».

Jusqu’à présent, moins de 5000 personnes en ont déjà bénéficié. Actuellement, seulement les personnes de niveau de dépendance GIR 1 (handicap le plus lourd) à GIR 3sont couverts, le but serait de l’élargir pour le niveau de dépendance GIR 4. Un collège s’occupant d’un proche en perte d’autonomie pourra bénéficier d’un élargissement de critère.

Aujourd’hui, entre 8 et 11 millions de Français s’occupent d’un proche en perte d’autonomie (une personne handicapée, atteinte d’une maladie chronique ou invalidante ou un parent âgé).


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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