A l’occasion de la première édition d’AgeingFit, SilverEco.fr est allé à la rencontre de Jean-Christophe Froment et de Julie Ernecq, respectivement Fondateur de l’association 3Décembre et psychomotricienne, qui nous ont présenté leur robot-koala thérapeutique : Laô.
Laô, un robot thérapeutique au service des personnes âgées
L’association 3Décembre rassemble des créatifs, des professionnels de santé et des « as » de l’électronique pour créer des outils ludo-thérapeutiques. Laô, le robot-koala thérapeutique en fait partie.
Le projet est né cette année, « nous avions l’impression qu’il y avait quelque chose de mieux à faire et de plus accessible en termes de tarifs que le robot Paro », explique Jean-Christophe Froment, fondateur de 3Décembre.
Laô est un projet de robot émotionnel notamment destiné aux personnes âgées souffrant des maladies d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée.
« Le koala, un animal qui inspire la douceur »
« Nous sommes partis sur le koala, un animal dans l’imaginaire inoffensif, qui dort beaucoup, mignon, et qui inspire la douceur », explique Julie Ernecq, Psychomotricienne. « En même temps, il s’agit d’un animal qui laisse libre cours à l’imagination des patients, qui peuvent penser que c’est un chiot ou un petit ourson ».
Après avoir remporté la première partie du concours Silver Surfers 2.0, ainsi qu’une enveloppe budgétaire de 7 000€, l’association a développé la partie interne et organique de Laô, plus que son design. « Nous savons d’ores-et-déjà que l’on n’utilisera pas de peluche avec ce type de cou, il faudra également trouver un tissu plus flexible pour favoriser les mouvements de la tête ».
Partant du constat que les vibrations apaisent les personnes âgées et les personnes démentes, 3Décembre explique : « A terme, il y aura des mouvements et des sons adaptés en fonction des humeurs du patient via différents capteurs, vibreurs et moteurs. Nous souhaitons que le koala puisse reconnaître l’humeur de la personne avec qui il interagit pour adapter son comportement ».
Laô : en phase 1 du projet
Laô est pour l’instant en phase 1 du projet. Il reste à passer à l’étape 2, qui consiste à réunir une équipe de recherche avec le CHU d’Amiens pour décider avec eux du nombre de capteurs, de moteurs, du poids in fine, tout en gardant l’objectif premier de ne pas dépasser un certain montant pour démocratiser le produit.
A terme, Julie Ernecq et Jean-Christophe Froment expliquent qu’ils aimeraient commercialiser deux versions : « une version à destination des professionnels, avec l’intégralité des fonctionnalités, et une version « moins chère », avec les fonctionnalités essentielles pour les personnes en maintien à domicile ».
Pour les aider dans leur recherche de financements qui leur permettrait de continuer à travailler sur le projet, l’équipe appelle toutes les personnes intéressées* par ce robot thérapeutique à se faire connaître via leur page web.
*professionnels de santé, aidants, responsables d’Ehpad, de structures accueillants des personnes âgées souffrant des maladies d’Alzheimers et apparentées, mutuelles, mécènes…
Cet article a été publié par la Rédaction le