L’Académie des technologies vient d’élire son nouveau président : Gérard Roucairol, ancien directeur scientifique et de la recherche au sein du groupe Bull et pionnier dans les domaines de l’informatique et des systèmes d’information. L’occasion de revenir sur la mission de l’Académie des technologies et sur le rôle qu’elle joue dans le déploiement de la domomédecine, en soutenant notamment le projet PICADo.
L’Académie des technologies élit un nouveau bureau pour la période 2013-2014
Jusqu’en 2014, Gérard Roucairol oeuvrera aux côtés des nouveaux Vice-Président et Délégué Général de l’Académie, respectivement Alain Bugat (Président de NucAdvisor) et Alain Bravo (Directeur général de Supélec). Bruno Revellin-Falcoz, auquel succède M. Roucairol, devient pour sa part Président honoraire, Délégué aux Relations internationales.
Trait d’union entre les décideurs, la recherche, les acteurs socio-économiques et l’opinion publique dans le domaine des technologies, l’Académie des technologies réunit depuis décembre 2000 près de 300 académiciens venus de tous horizons : entrepreneurs, architectes, ingénieurs, médecins, sociologues ou encore urbanistes. Son rôle est de proposer des solutions pour une meilleure exploitation des technologies au service de l’homme, d’informer le public sur les nouvelles technologies et choix stratégiques adoptés, et de prendre part aux débats portant sur l’apport des technologies. À ce titre, elle s’implique dans les technologies pour l’autonomie, en apportant notamment son soutien au projet de domomédecine PICADo. En octobre 2011, elle a organisé dans cette optique un séminaire abordant les moyens à mettre en œuvre pour le déploiement de la domomédecine.
Le projet PICADo Domomédecine
Nous vous parlions déjà du concept de domomédecine en 2010, lors du lancement d’un consortium par CARINNA (Agence pour la recherche et l’innovation en Champagne-Ardenne). Créé par François GUINOT, de l’Académie des Technologies, le terme domomédecine « représente l’ensemble des actes et soins dispensés au domicile du patient ou durant ses activités socioprofessionnelles tout en intégrant la dimension du maintien en autonomie. La domomédecine met l’Homme au coeur de ce procédé innovant, qui, au travers de l’application des nouvelles technologies et des technologies de l’information et de la communication, souhaite créer un nouveau secteur de santé générateur de progrès médical », expliquait CARINNA en 2010.
Tout premier projet de domomédecine, PICADo a été lancé en avril 2012 à l’initiative de la fondation Altran France, avec le soutien de la Région Ile-de-France et de la Région Champagne-Ardenne.
PICADo a pour objectif le développement d’une infrastructure technologique innovante et polyvalente pour la domomédecine. Il s’agit de concevoir et mettre en place, à terme, le premier système opérationnel de domomédecine multi pathologies permettant le maintien à domicile des patients avec prise en charge personnalisée.
Pour ce faire, trois axes de travail ont été définis :
- établir divers scénarios médicaux (pathologies, usages et services) par les parties prenantes ;
- développer de nouveaux dispositifs médicaux et systèmes d’informations permettant la prise en charge du patient à domicile, en tenant compte de la diversité des pathologies ;
- tester le système à échelle réduite et sur une courte période afin d’évaluer son fonctionnement et sa durabilité sur le plan médical, humain, technique, scientifique et économique.
Huit entités prennent part à ce projet de domomédecine. Il s’agit de cinq partenaires industriels, parmi lesquels AXON, BLUELINEA et Altran, et trois établissements académiques : l’INSERM, l’Université de Technologie de Troyes-UTT et l’Université de Reims Champagne-Ardenne-URCA.
Un budget de 5,5 millions d’euros a été consacré au projet PICADo, mis en place pour une période de 36 mois.
Cet article a été publié par la Rédaction le