Les marocains sont en train de vieillir à un rythme particulièrement important. En effet, les plus de 60 ans représenteront 15% de la population en 2030 et 22,9% en 2050, rapporte EFE. Ce phénomène est causé par une transition démographique rapide dans ce pays où la fécondité est tombée en moins de 30 ans à 2,2 enfants par femme.
Un important défi économique et social
Pour l’UNFPA (United Nations Population Fund), ce phénomène va représenter d’importants défis sociaux-économiques, du fait de la vulnérabilité de cette catégorie de population au Maroc. Par ailleurs, le rapport « Global Age Watch » de 2015 dressait un classement des pays où il fait bon vivre à un âge avancé selon plusieurs critères (sécurité des revenus, l’état de santé, l’emploi, le niveau d’éducation et l’environnement social) ; le Maroc arrivait à la 84e place du classement sur 96 pays étudiés.
Couverture sociale
Uniquement 16% des personnes de plus de 60 ans bénéficient d’une pension de retraite, et ce pourcentage tombe à seulement 3% pour les femmes.
Côté assurance maladie, seulement 13,3% des plus de 60 ans en bénéficient (8% pour les femmes).
Dépendance
Les marocains peuvent espérer vivre en bonne santé jusqu’à 74 ans. L’état psychologique des personnes âgées reste plutôt positif puisque 90% des plus de 50 ans estiment que leur vie à toujours un sens.
Cependant, moins de la moitié des 55-64 ans ont un travail, et seuls 10% de la population âgée de 60 ans et plus ont fait des études secondaires ou universitaires, ce qui risque d’augmenter la dépendance économique et physique des personnes âgées.
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Espace public
L’inadaptation de l’espace public urbain fait également débat. Elle ne favorise ni la mobilité, ni une vie sociale épanouie pour les personnes âgées : transports inadaptés, mauvais état des trottoirs, absence de toilettes publiques, de bancs…
Cet article a été publié par la Rédaction le