Alzheimer : les siestes régulières pourrait-elles être un signe précoce ?

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Des chercheurs américains ont récemment découvert que la maladie d’Alzheimer attaque les zones du cerveau qui nous maintiennent éveillés. Par conséquent, multiplier les siestes serait selon eux un signe précoce du développement de la maladie.

Une augmentation des siestes chez les patients atteints d’Alzheimer

Des scientifiques de l’Université de Californie à San Francisco, ont publié le fruit de leurs recherches le 12 août 2019 dans la revue Alzheimer’s and Dementia. Les professionnels (chercheurs comme soignants) ont constaté que les patients atteints d’Alzheimer faisaient de nombreuses siestes régulièrement, et ce, bien avant que les pertes de mémoire et les autres troubles cognitifs se manifestent.

Les scientifiques ont découvert que la maladie neurodégénérative attaque les régions du cerveau qui nous maintiennent éveillés en journée. Ces mêmes zones seraient également les premières victimes de dégénérescence.

La protéine de Tau mise en cause

La protéine de Tau participe à l’architecture des neurones et à leur stabilité. Lorsqu’elle s’accumule et se transforme anormalement, elle favorise progressivement la dégénérescence neuronale. Elle est donc l’une des principales causes de l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Cette même protéine de Tau pourrait être liée à cette découverte. La professeur au sein de l’UCSF Memory and Aging Center et co-auteur de l’étude, Lea T. Grinberg, précise : Nos travaux apportent des preuves irréfutables que les zones du cerveau favorisant l’éveil dégénèrent en raison de l’accumulation de tau – et non de protéine amyloïde – dès les premiers stades de la maladie.

Toujours selon leurs travaux, les chercheurs ont constaté que les trois zones cérébrales associées à l’éveil cumulaient anormalement cette protéine.

Le cerveau n’a aucun moyen de compenser

Alzheimer - Maladie neurodégénérative - Mémoire - Oubli

Jun Oh, directeur de l’étude, souligne l’importance de cette découverte qu’il qualifie de remarquable : « ce n’est pas seulement un noyau cérébral qui se détériore, mais tout le réseau contribuant à l’état d’éveil. Le cerveau n’a aucun moyen de compenser, car toutes ces cellules fonctionnellement liées sont détruites en même temps. Il semble que le réseau qui favorise l’éveil soit particulièrement vulnérable à la maladie d’Alzheimer”.

Jun Oh ajoute que ses recherches et celles de son équipe seront approfondies afin de comprendre la cause de cette anomalie, encore inexpliquée. La conclusion des scientifiques est donc que l’augmentation du nombre de siestes serait un signe avant-coureur de la maladie.

Des malades de plus en plus nombreux

Rappelons qu’actuellement, 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France. Selon l’OMS, le nombre de malades devrait doubler tous les vingt ans. D’ici 2050, on devrait comptabiliser pas moins de 115,5 millions de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer dans le monde entier.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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