Ce 7 avril 2017, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) organise sa journée mondiale sur le thème de la dépression en accordant une attention toute particulière aux personnes âgées qu’elle estime touchées de manière disproportionnée. L’OMS demande par ailleurs aux autorités d’investir pour mieux reconnaître et soigner la maladie.
Journée Mondiale de la Santé : « la dépression : parlons-en »
Chaque année, le 7 avril, des centaines d’organisations célèbrent la Journée Mondiale de la Santé. Des manifestations de sensibilisation sont organisées dans le monde, pour mieux informer les opinions publiques.
Cette année, le thème « Dépression : parlons-en » vise à communiquer autour de ce fléau et d’évoquer la dépression en tant que composante essentielle de la guérison des patients. La stigmatisation autour des troubles mentaux, y compris la dépression, reste un obstacle et empêche les personnes de demander de l’aide, et ce dans le monde entier.
Parler de la dépression permet de combattre d’éliminer cette stigmatisation et à terme, amener davantage de personnes à demanderont de l’aide.
Qu’est-ce que la dépression?
La dépression est une maladie qui se caractérise par une tristesse persistante, une perte d’intérêt pour les activités qui, normalement, procurent du plaisir et une incapacité à accomplir les tâches quotidiennes.
Elle peut également se manifester via divers symptômes comme la perte d’énergie, la modification de l’appétit, l’insomnie ou l’hypersomnie, l’anxiété, les difficultés de concentration ou à prendre des décisions, l’agitation, le sentiment d’inutilité, de culpabilité ou de désespoir, ou encore de pensées autour de l’automutilation ou du suicide.
Les personnes âgées particulièrement touchées par la dépression
La dépression touche les personnes de tous les âges, de tous les horizons et de tous les pays. Néanmoins, les seniors sont particulièrement touchés puisque près d’un tiers des suicides concernent les personnes âgées de plus de 65 ans.
L’OMS mentionnait par ailleurs, fin 2015 dans son rapport sur l’âgisme, que « Des travaux de recherche publiés récemment montrent que les personnes âgées ayant une attitude négative vis-à-vis de leur propre vieillissement vivent en moyenne 7,5 années de moins que celles ayant une attitude positive ».
L’avis de l’AD-PA
Pour l’AD-PA, il convient de :
- Revaloriser l’image des aînés car la dévalorisation sociale conduit souvent à la dévalorisation individuelle. Il faut ainsi lutter contre l’âgisme, discrimination si répandue dans l’ensemble de la société qu’elle n’est pas reconnue comme telle, et développer des mesures d’accompagnement du vieillissement à tout âge.
- Mieux accompagner les personnes âgées fragilisées en augmentant le nombre de professionnels à domicile et en établissement afin de lutter au quotidien contre tout type d’isolement (facteur majeur de suicide).
- Mettre en oeuvre un véritable dépistage des phénomènes dépressifs chez les personnes âgées et prévenir les fragilités psychiques (de la baisse d’estime de soi jusqu’à la dépression) en s’appuyant sur les services d’aide à domicile, les professionnels libéraux et les structures sanitaires.
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Cet article a été publié par la Rédaction le