Journée Nationale des Aidants : Quels impacts de la perte auditive au quotidien pour les aidants ?

AUTRES ACTUS ET INFORMATIONS SUR : AUDITION & MALAUDITION

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À l’occasion de la journée nationale des aidants, Signia souhaite mettre en avant l’impact de la perte auditive sur les relations quotidiennes d’une personne malentendante avec les aidants.
Selon l’étude Eurotrak 2018, 89 % des personnes appareillées considèrent avoir une meilleure écoute.

Des appareils auditifs pour favoriser les échanges et améliorer l’autonomie

L’appareillage favorise les échanges et octroie davantage d’autonomie, améliorant conséquemment les relations sociales et les soins dont bénéficient ces personnes. Giovanna Martle, aide-soignante et référente en appareils auditifs au sein de l’EHPAD Natalie Doignies « Les Buissonnets » à Lille, témoigne de son quotidien auprès de personnes malentendantes, appareillées ou non…

Aide auditive - Audition - Malaudition - Problèmes auditifs

Quels sont les signes de la diminution de l’ouïe que vous pouvez percevoir ?

« Au quotidien, lors de discussions, les résidents tournent la tête pour écouter de la bonne oreille. Ils font répéter souvent, ou augmentent le volume de la télévision et du poste de radio de manière importante.
Parfois, lors d’interactions, la personne malentendante a souvent le regard figé par l’incompréhension, signe d’une baisse conséquente de l’audition.
Pour la personne qui entend moins bien, cela est aussi synonyme d’isolement. Dans la résidence, les repas se font dans la salle à manger. Or, une personne qui entend moins bien, et qui n’a pas été encore prise en
charge, va demander plus souvent à s’isoler et manger dans sa chambre pour éviter le bruit et l’incompréhension lors des discussions dans la salle à manger. »

Quel a été l’impact sur les relations au quotidien ?

« En tant qu’aide-soignante, nous avons constaté que la diminution de l’audition des résidents impacte aussi les soins. On a peur de mal comprendre ce qu’ils nous disent. Il est en effet plus difficile d’avoir des échanges clairs et précis. Parfois, certains aides-soignants parlent trop fort pour se faire entendre et ne pensent pas à se positionner en face à face pour que le résident malentendant puisse aussi lire sur ses lèvres. Nous devons nous adapter.
La famille et les proches sont aussi impactés.
La personne malentendante va éviter de leur parler lors des visites, va se replier sur elle-même parce qu’elle n’arrive plus à suivre les discussions dû à ses difficultés de compréhension, et créer ainsi de la distance. La famille va alors de moins en moins venir lui rendre visite par manque d’interaction. C’est un véritable cercle vicieux qui s’installe. Il faut être vigilant ».

Quel est le parcours type d’appareillage pour vos résidents ?

« Classiquement, ce sont nous les aides-soignants qui observons ces débuts de perte auditive. Nous en informons ensuite les infirmières qui feront venir le médecin traitant. Ensuite, si le problème d’audition est confirmé, c’est l’ORL qui prend le relai, puis l’audioprothésiste s’il est nécessaire d’appareiller. Les résidents peuvent ensuite tester leur appareil pendant 1 mois avant leur appareillage définitif. A la résidence, nous avons 16 personnes déjà appareillées et 6 en attente sur nos 50 résidents. »

Quels changements et bénéficies avez-vous pu observer après leur appareillage ?

Liens intergénérationnels - Colocation - Services à la personne

« Suite à l’appareillage des résidents malentendants, j’ai pu observer une diminution considérable des chutes.
Je suis persuadée qu’il y a un lien direct entre audition, équilibre et perception de l’environnement. Grâce aux aides auditives, les résidents retrouvent aussi une vie sociale plus riche, ils réintègrent la communauté grâce à une meilleure compréhension des discussions et participent à nouveau aux échanges.
La prise de soins est facilitée par à une communication plus fluide. Le résident retrouve également plus d’interactions avec sa famille, qui se rend elle-même plus disponible. Tout cela contribue à retrouver de l’autonomie, des activités, et par conséquent un meilleur épanouissement ! »

Quels conseils souhaiteriez-vous donner à l’entourage des personnes malentendantes non appareillés ?

« Il ne faut pas attendre ! Dès les premiers signes de perte d’audition, il faut prendre contact avec le médecin généraliste, voir insister pour un contrôle ORL. La perte d’audition est un processus naturel intégré au vieillissement. Or, le diagnostic précoce et une prise en charge rapide permettent d’éviter l’aggravation de certaines maladies comme la démence. L’appareillage est important et permet aussi de ne pas se replier sur soi, de conserver son autonomie et ses activités. Avec la réforme 100% santé en cours, se faire appareiller sera plus accessible.
Je pense aussi que les aidants devraient être plus sensibilisés et en parler davantage au sein de nos structures. C’est aussi le rôle des laboratoires et autres acteurs de l’audition de proposer plus de communication, des journées portes ouvertes, des formations etc.
Signia s’engage à comprendre et relever les défis auxquels font face les malentendants mais aussi leurs proches et aidants. Pour cela, le groupe investit massivement en R&D et écoute attentivement le marché et les besoins des utilisateurs. »


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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