A l’occasion des rencontres européennes du Maintien à Domicile le 23 Mars dernier,
Geneviève Laroque, présidente de la FNG (fondation nationale de gérontologie) a défendu une aide à l’autonomie universelle et équitable.
La question de la barrière de l’âge a fait partie des points importants relevés. La comparaison entre une personne de 59 ans et une autre de 60, toutes deux victimes d’un AVC les laissant en situation de dépendance, montre qu’à une année d’intervalle la somme des aides varie énormément. En effet, la première personne sera considérée comme personne handicapée et reçevra la PCH (Prestation de Compensation du Handicap), alors que la seconde sera considérée comme une personne âgée dépendant et ne pourra percevoir que l’APA (Aide Personnalisée à l’Autonomie). Or la PCH offre une aide deux fois plus importante que l’APA.
Geneviève Laroque dénonce ainsi une ségrégation par l’âge.
La piste d’une récupération sur patrimoine de l’APA versée à la personne fait l’effet d’une double peine. En effet, elle s’ajoute aux cotisations sociales déjà payées par la personne et paraît peu légitime.
Geneviève Laroque défend une APA universelle et égale pour tous qui nécessiterait des cotisations progressives par rapport aux revenus et non proportionnelles. En échange l’aide se ferait en fonction des besoins et non en fonction des moyens.
Cependant, cela implique un éloignement de l’esprit initial de l’aide sociale comme aide attribuée aux plus pauvres. Cette conception reste par exemple celle de l’assurance maladie (voir notre article sur la réunion du club hippocrate autour de l’assurance maladie).
Une vidéo réalisée par agevillage.
Cet article a été publié par la Rédaction le