Pour la treizième édition de la Journée Nationale des Aidants, Europ Assistance La Téléassistance se mobilise et fait un état des lieux de la situation des aidants en France en 2022 à travers une infographie. Le visuel permet d’avoir une vue d’ensemble de leur situation et de pouvoir prendre une décision en connaissance de cause.
Le rôle des aidants familiaux en France
En France, le statut d’aidant est reconnu depuis 2015 et ils permettent d’accompagner plus sereinement les personnes en perte d’autonomie. Malgré cette reconnaissance, des problèmes psychosociaux importants peuvent être constatés.
Avec l’augmentation du besoin d’aidants en France, de nombreux particuliers assurent l’accompagnement de leur entourage en perte d’autonomie. N’étant pas professionnels, les aidants familiaux font face à de nombreuses difficultés : manque de temps pour des activités personnels, sentiment d’anxiété chronique ou encore des risques d’épuisement moral et physique. Aujourd’hui, près de la moitié des aidants familiaux ne peuvent pas partir en vacances.
Pour alléger le travail de l’aidant, il existe des dispositifs humains et matériels tels que des aides à la toilette, au repas, à la marche mais aussi des aides spécifiques aux personnes sourdes ou malvoyantes. Se rajoutent à cela l’aide-ménagère, le portage de repas, les services de relayage ou de garde de nuit et des aides à l’aménagement du logement de la personne en perte d’autonomie. Des innovations peuvent être mises à la disposition de l’aidant, aussi, comme du matériel adapté aux PMR à l’achat ou à la location ou bien un service de téléassistance mobile.
Aidants familiaux : quelle législation ?
La loi tente de reconnaître le statut d’aidant familial et de répondre à leurs besoins. Leur rôle leur permet de détenir des droits afin de lutter contre les difficultés rencontrées au quotidien.
Depuis 2016, un droit au répit a été adopté pour les aidants familiaux. Cela leur permet de bénéficier de repos au sein d’hébergement temporaire ou d’un relais à domicile. Toujours dans cette idée d’offrir des pauses aux aidants, le congés solidarité familiale a été instauré pour qu’ils puissent profiter de congé sans solde d’une durée maximum de 3 mois renouvelable une fois lorsque le pronostic vital de l’aidé est engagé.
Au-delà des dispositifs pour assouplir la charge mentale des aidants, des mécanismes économiques ont été instaurés. Les aidants familiaux participent aussi au maintien à domicile de la personne en perte d’autonomie, c’est pour cela qu’ils peuvent bénéficier d’avantages fiscaux. En voici les principaux points :
- Crédit d’impôt à 50% pour l’emploi d’un salarié à domicile ou d’un prestataire de services à la personne ;
- Déduction forfaitaire pour l’accueil d’une personne âgée de plus de 75 ans ;
- Crédit d’impôt de 25% pour l’installation d’équipements de sécurité, d’accessibilité ou sanitaire dans l’habitation principale du proche dépendant.
De plus, l’aidant familial tend à être reconnu comme un véritable salarié. La personne en perte d’autonomie a la possibilité d’engager comme salarié l’aidant. Une rémunération lui sera versé, sauf pour les conjoints, concubins ou partenaires pacsés. Comme tout salarié, l’aidant peut disposer d’un droit au chômage, des droits à la retraite et d’un droit à la formation.
Journée Nationale des Aidants : l’occasion de faire le point sur les réformes à venir
Au 1er janvier, des nouvelles mesures ont été adoptées en faveur de l’amélioration de l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie. Parmi ces directions, de nombreuses vont dans le sens des aidants :
- Simplification des démarches administratives pour un meilleur traitement ;
- Revalorisation de l’allocation journalière proche aidant (AJPA) désormais à plus de 58 euros par jour ;
- Ouverture de l’AJPA aux conjoints collaborateurs ;
- Autorisation de l’octroi du congé « proche aidant » aux aidants de personnes en perte d’autonomie avancée (GIR4).
Cet article a été publié par la Rédaction le