Une étude menée aux États-Unis et parue dans le British Medical Journal a établi une corrélation entre l’âge des médecins hospitaliers qui prennent en charge les seniors et une légère augmentation du risque de mortalité à 30 jours.
Les médecins plus jeunes prendraient-ils mieux en charge les seniors ?
C’est a l’Université de Boston que les chercheurs se sont penchés sur la question d’un éventuel lien entre l’âge des médecins prenant en charge des personnes âgées et le risque de mortalité.
Ces derniers ont analysé les admissions hospitalières de personnes de plus de 65 ans afin de déterminer si le risque de trouver la mort dans le mois suivant l’admission était influencé par l’âge des médecins en charge des patients, ou par d’autres facteurs.
L’étude révèle notamment que, « malgré des patients de profil similaire (…) ceux pris en charge par des médecins plus jeunes avaient une mortalité à 30 jours inférieure à ceux pris par des médecins plus âgés ». Les variations étaient significatives dans le cas de praticiens prenant en charge moins de 200 patients par an, mais disparaissaient au-delà.
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Précaution dans l’interprétation des résultats
Les auteurs de l’étude soulignent que ces résultats doivent être interprétés avec précaution, et préconisent de nouvelles analyses dans d’autres hôpitaux (américains et dans le monde) afin d’observer les tendances.
Parmi les hypothèses déjà formulées par les auteurs de l’étude : « ces résultats traduiraient une évolution dans la formation professionnelle depuis trente ans ». Ce ne serait donc pas l’âge qui influerait sur les résultats, mais le fait d’avoir reçu une formation différente.
Parmi les autres hypothèses avancées : le fait que les médecins âgés pourraient être « moins enclins à utiliser des traitements à l’efficacité récemment établie » ou à fonder leur diagnostics sur les connaissances médicales les plus à jour », ou encore le fait que les médecins plus âgés pourraient se voir assigner les patients les plus malades.
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Cet article a été publié par la Rédaction le