La FHF a publié une étude sur les disparités de pratiques, inégalités dans l’accès aux soins et dans l’accès aux acteurs de santé. Cette étude vise à poursuivre le travail de sensibilisation mené depuis de nombreuses années par la FHF sur les dangers et limites que présente le système de santé français, mais également à inciter les pouvoirs publics à enfin ouvrir le chapitre des solutions.
La Fédération hospitalière de France publie ainsi de nouvelles cartographies sur la dispersion des taux de recours en matière de chirurgie du canal carpien, coronarographie, arthroscopie du genou, et sir l’évolution du nombre de passage aux urgences par département, mise en regard de l’évolution du nombre de médecins généralistes.
Des variations de pratiques majeures qui interrogent sur la pertinence des actes
Ces cartes réalisées en juillet 2018 pour la FHF par la société HEVA révèlent des écarts majeurs entre régions et confirment l’ampleur du recours aux actes inutiles. Les actes concernés sont :
La chirurgie du canal carpien
Le taux de recours standardisé de la chirurgie du canal carpien montre des disparités importantes en France, allant de 1.1 à 3.6 pour 1000 habitants, sans que des éléments objectifs ne puissent expliquer de telles variations de pratiques.
La coronarographie suivie ou non d’angioplastie
Le taux de recours standardisé de la coronarographie montre des disparités importantes allant de 3.6 à 9.9 pour 1000 habitants.
La maladie coronarienne (cardiopathies ischémiques = CPI) est répartie de façon inéquitable en France. Dans certains départements, des taux de prévalence supérieurs à la moyenne nationale expliquent des taux de recours élevés. Néanmoins le recours élevé à la coronarographie concerne aussi des départements pour lesquels l’épidémiologie des maladies coronariennes ne semble pas pouvoir objectiver un tel taux de recours.
L’arthroscopie du genou diagnostique et thérapeutique
Le taux de recours standardisé de l’arthroscopie du genou varie de 1.6 à 4.3 pour 1000 habitants. La plus forte prévalence des traumatismes liés au sport, dans certaines régions montagnardes notamment, ne suffit pas à expliquer pleinement ces écarts.
Une activité des urgences en hausse dans les territoires où le nombre de médecins généralistes est en baisse
64,6% des départements voient simultanément leur nombre de passages aux urgences augmenter et leur nombre de médecins généralistes baisser.
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Cet article a été publié par la Rédaction le