Les Echos Études ont publié en février leur étude sur le marché français de l’hospitalisation à domicile. Celle-ci met en avant tous les chiffres clés permettant de décrypter le marché et sa dynamique. Elle présente également les défis auxquels sont confrontés les opérateurs publics et privés et les facteurs clés de succès de demain.
Enfin, l’étude permet d’anticiper l’impact du digital sur le marché, d’évaluer les perspectives de développement de ce dernier et l’évolution du jeu concurrentiel entre acteurs historiques et nouveaux entrants.
Une croissance record en 2018
Le marché de l’HAD a, pour la première fois, passé le cap du milliard d’euros en 2017. Et avec une croissance de 8 % en 2018, l’atonie qu’a connu le marché entre 2012 et 2015 semble être oubliée. Si cette nouvelle dynamique de croissance est élevée, elle reste en deçà du vœu pieux des 10 % de croissance annuelle définis en 2013 par les autorités de santé afin de tenir l’objectif de doublement de l’activité en cinq ans.
+ 8 %
Croissance du marché de l’HAD en 2018*
*Source : FNEHAD
Des perspectives de croissance élevées
Ce marché de l’hospitalisation à domicile reste cependant promis à un bel avenir. De nombreux facteurs soutiendront sa croissance dans les années à venir : innovations thérapeutiques, progrès technologiques et numériques, fluidification des parcours de soins, intervention précoce de l’HAD en post-chirurgical, renforcement de la place de l’HAD dans la prise en charge en soins palliatifs, meilleure connaissance de l’offre par les prescripteurs et des professionnels de santé, déploiement de l’outil ADOP-HAD, intervention conjointe HADSSIAD/SPASAD…
Une arène concurrentielle en évolution
Depuis plusieurs années, la croissance du marché est soutenue par l’arrivée d’acteurs du secteur privé. Pour autant, hormis Santé Service, aucun acteur majeur ne se distingue à ce jour. Certains groupes d’Ehpad et de cliniques privées se positionnent sur le marché de l’HAD (Korian, LNA Santé, Ramsay GdS, Elsan, Vivalto Santé…) car ils disposent de capacités d’investissement et de leviers leur permettant de dégager des économies d’échelle et d’améliorer la rentabilité des structures.
Les structures d’hospitalisation à domicile évoluent, en effet, sous tarification contrainte, ce qui limite leurs marges de manœuvre. Si les réévaluations tarifaires des dernières années ont été bien plus favorables pour l’HAD que pour les autres secteurs, cette progression reste insuffisante au regard de l’augmentation des charges des opérateurs. Le secteur, encore très atomisé, va devoir se structurer afin d’accroître ses revenus, d’optimiser ses coûts et de gagner en productivité.
Cet article a été publié par la Rédaction le