Alors que la 8ème édition de l’Université d’été de la e-santé ouvre le 2 juillet prochain, la réalité de la e-santé en France est une question qui se fait de plus en plus pressante.
Si la majeure partie des acteurs reconnaît que la e-santé est amenée à se développer, ce sont avant tout les délais de mise en place et de déploiement qui deviennent inquiétants…
Le programme de l’Université qui se tiendra prochainement met en évidence le décalage qui entre la France et les pays étrangers en matière de e-santé.
Université d’été de la e-santé : une occasion de lancer un signal d’alarme
L’Université d’été de la e-santé se déroulera du 2 au 4 juillet à Castres.
A cette occasion les acteurs de la e-santé souhaitent lancer un signal d’alarme en raison du retard pris par la France, en matière de e-santé, par rapport à ses pays voisin.
La conférence d’ouverture de l’Université d’été de la e-santé aura pour thème « Numérique : la fin du système de santé publique » et sera présentée par Gilles Babinet, Digital Champion français auprès de la Commission Européenne, le 26 avril dernier.
Ce dernier déclare « avec la possibilité de collecter un grand nombre de données en permanence là où notre médecin de famille ne peut nous prendre le pouls et la tension qu’une à deux fois par an, on conçoit facilement qu’un monde est en train de basculer », avant de poursuivre « […] nos politiques de santé, le conservatisme inexplicable des régulateurs à l’égard des possibilités d’usages des données médicales […] ».
Des conférences et plateaux TV dévoileront le ‘gap’ qui existe avec les réalisations internationales.
De fait, qu’il s’agisse de connecter des patients à leur médecin via des objets de santé, d’échanger et de suivre des paramètres biologiques, d’agir sur l’observance à distance ou de définir la médecine de demain avec les systèmes intelligents, des programmes d’e-santé et de m-santé sont d’ores et déjà déployés sur de larges échelles dans les pays scandinaves et “Watson” s’apprête à bouleverser la médecine aux Etats-Unis.
Une Université pour trouver des réponses et faire avancer la e-santé…
Loin du simple constat d’un retard français, les organisateurs de l’Université d’été de la e-santé ont décidé de laisser carte blanche à Lionel Buannic, l’animateur de l’Université pour diriger les débats et amener les participants à proposer des solutions concrètes et opérationnelles pour rattraper le retard français en e-santé.
De fait et alors que les feuilles de route des plans « Objets connectés » et « Santé numérique » ont été validées lors du quatrième comité de pilotage des 34 plans de la Nouvelle France industrielle, le 18 juin dernier et que les contours de la future loi de santé publique sont désormais dessinés, il semble plus que nécessaire de sortir des discours d’expérimentation et de suspicion entre acteurs pour passer à l’heure de la co-construction de la e-santé, si la France veut enfin rattraper son retard.
Cet article a été publié par la Rédaction le