Le centre d’excellence DHUNE pour les maladies neurodégénératives et le vieillissement, et l’association France Parkinson annoncent la création d’un atelier « Parkinson & Capoeira » pour les patients atteints de la maladie de Parkinson, dont l’inauguration aura lieu le 08 février 2018 à Marseille. Cet art martial africo-brésilien présente des atouts pour ces patients qui souffrent de troubles de l’équilibre et d’un manque de lien social.
Les bénéfices de la capoeira pour les patients parkinsonniens
Les patients parkinsoniens, outre les troubles moteurs et de l’équilibre, éprouvent des troubles du timing. L’utilisation de repères auditifs rythmiques améliore leur motricité. Ils souffrent par ailleurs de troubles de l’élocution (dysarthrie) qui handicapent leur lien social et ils nécessitent des soins de kinésithérapie pour gérer au mieux leurs troubles de la marche, avec des exercices spécifiques et l’apprentissage de stratégies de mouvements.
La capoeira associe musique, chant et danse. Contrairement à la capoeira acrobatique « de rue », les capoeira « angola » et « régionale » se pratiquent avec des mouvements plus codifiés, plus lents, et des postures effectuées avec équilibre et précision. Cette activité se pratique en groupe, en cercle, avec 2 personnes jouant au centre en alternance, tandis que les autres chantent et battent le rythme. L’interaction sociale est donc importante. C’est d’ailleurs l’un des fondements de la capoeira : l’accompagnement social.
L’ensemble de ces éléments suggère que la capoeira serait un sport particulièrement adapté à la maladie de Parkinson comme thérapie non médicamenteuse.
Des séances hebdomadaires à Marseille
C’est ainsi que des séances hebdomadaires vont être mises en place, sous la tutelle d’un professeur agréé de l’Association Ginga Mundo, pour que patients comme accompagnants, apprennent les bases des mouvements de cet art martial ainsi que les chants, les instruments et de manière générale tous les aspects de la culture brésilienne liés à la capoeira. La participation est gratuite avec adhésion nécessaire à l’association France Parkinson.
Pour lancer ces ateliers, DHUNE travaille aux côtés d’Aix Marseille Université (qui proposera des tests de motricité et de rythmicité afin de suivre l’amélioration des membres au fur et à mesure des séances) de l’association France Parkinson (qui s’occupera du recrutement des patients) de l’Assistance Publics Hôpitaux de Marseille et son pôle de neurosciences cliniques dirigé par le Professeur Jean Philippe Azulay (pour le suivi des patients) et également du Centre Fissiaux de Marseille (qui partagera ses locaux pour réaliser cette activité pendant plusieurs semaines).
Il s’agit d’un projet important pour DHUNE dont la mission est de proposer des solutions médicamenteuses pour les maladies neurodégénératives et également d’innover avec des thérapies non médicamenteuses tout autant primordiales pour les patients parkinsoniens.
Lire aussi : Le tango : une façon de mieux vivre la maladie de Parkinson ?
Cet article a été publié par la Rédaction le