Nicolas Sarkozy a participé mardi au colloque de présentation du débat national : « La dépendance, débat national – Poser les enjeux » en présence de Roselyne Bachelot-Narquin, Marie-Anne Montchamp, et de Jean-Paul Delevoye.
Dans son discours de clôture, le Chef de l’Etat a réaffirmé son attachement pour le concept d’un cinquième risque, ainsi que l’intérêt qu’il portait à la gérontologie « qui devrait enfin conquérir ses lettres de noblesse parce qu’elle a beaucoup à nous apprendre », et « qui doit être reconnue comme une spécialité médicale à part entière aussi valorisante, aussi prestigieuse que les autres, les emplois qui accompagnent le grand âge ne doivent pas être considérés comme des petits boulots, des boulots au rabais que l’on fait faute de mieux, sans en avoir le goût, sans y être préparé, avec le sentiment qu’il ne s’y attache aucune reconnaissance sociale. »
Nicolas Sarkozy s’est également prononcé en faveur des solutions de maintien à domicile :
« La personne âgée dépendante, je l’affirme, doit pouvoir rester le plus longtemps possible dans son environnement familier. C’est un axe. Elle doit le plus longtemps possible conserver les liens familiaux, affectifs, les relations de voisinage qui nourrissent sa vie intérieure et sa vie sociale. Le maintien le plus longtemps possible à domicile, l’encouragement aux solidarités familiales, aux solidarités de proximité, doivent être regardés comme des priorités absolues pour une politique à l’égard des personnes âgées dépendantes qui considère leur présence dans la société comme une source d’enrichissement humain et qui repose sur la conviction que le sentiment d’être aimés est peut-être le plus important que l’on puisse faire à l’endroit de ceux qui nous ont tant donné. Il ne s’agit pas de cacher le grand âge, il s’agit de le réinsérer dans la vie sociale et de le voir comme un enrichissement. »
Un maintien à domicile qui est aujourd’hui facilité par les innovations dans le secteur des technologies pour l’autonomie et les gérontechnologies :
« Alors si nous en sommes tous convaincus nous ne devons pas seulement réfléchir à la prise en charge de la dépendance « par » la société. Mais à la prise en charge de la dépendance « dans » la société. Ce n’est pas qu’une question de sémantique, c’est une question absolument essentielle. Il ne s’agit pas de faire prendre en charge « par » la société, il s’agit d’organiser la dépendance « dans » la société. Alors les moyens modernes, télésurveillance, télémédecine, domotique, la révolution numérique nous permettent de l’envisager sur une échelle et pour des degrés de dépendance pour lesquels c’était jusqu’à présent impensable, et à des coûts moindres que l’hébergement dans des maisons de retraite médicalisées. »
« Mais les équipements, les moyens techniques aussi performants soient-ils ne sont rien sans une prise de conscience, une mise à jour de la responsabilité de chacun. Je souhaite que la question de la responsabilité des familles soit au cœur de la réflexion parce qu’elle est au cœur de la solidarité entre les générations et de la transmission, parce que la piété filiale est la reconnaissance de tout ce que l’on a reçu d’amour et de sacrifice et que cette dette, en quelque sorte cette reconnaissance est sans doute ce qui donne le plus de sens à la vie qui s’achève. »
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