La réalité est celle-ci : Chaque jour, nous venons en aide aux plus vulnérables du fait de l’âge, du handicap ou de la maladie. Chaque jour, nous nous évertuons à convaincre, à nous convaincre, que nous devons continuer malgré l’absence de reconnaissance et surtout de moyens. Sans ces auxiliaires de vie, ces personnes fragiles ne pourront plus se lever, se laver, manger, prendre leurs médicaments… se soigner !
Chaque jour, les hôpitaux nous demandent d’assurer des sorties d’hospitalisations de patients stables… nous avons besoin, pour que l’on puisse continuer à participer à l’effort national, que l’on nous ENTENDE que l’on nous DONNE LES MOYENS, que l’on nous DONNE DES MASQUES !
Le Covid-19 est une catastrophe médicale mais aussi sociale. Une catastrophe sociale car elle met en lumière la méconnaissance du travail quotidien réalisé par les auxiliaires de vie et la non priorisation de nos aînés. Ce qu’on demande c’est que ces auxiliaires de vie aient les MOYENS pour faire leur travail en toute sécurité pour eux comme pour les personnes fragiles. Sans cela, il faut bien comprendre que beaucoup de ces personnes âgées vont venir engorger encore plus les services d’urgence des hôpitaux, et soyons clairs, ne seront pas prioritaires. On court à la catastrophe !
Les accès aux masques de nos auxiliaires de vie ne se font plus en pharmacie depuis vendredi, ils ne peuvent plus récupérer le matériel auquel ils ont droit, ce pourquoi nous nous battons depuis déjà plusieurs semaines… Et à ces refus demain vont s’ajouter des transports quasi bloqués ! STOP !
On annonce une hécatombe dans les Ehpad mais on oublie de compter tous les décès à prévoir chez les personnes âgées à domicile.
La France se moque-t-elle à ce point de nos aînés, de nos handicapés, de nos malades ? Je n’ose y croire ! Il ne s’agit pas ici de mettre en concurrence les différents corps de métiers investis, mais de signaler notre souffrance quotidienne… DE DEMANDER DE L’AIDE !
Cet article a été publié par la Rédaction le