CompanionAble, un grand projet européen

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Le projet CompanionAble a débuté en janvier 2008 pour aboutir quatre ans plus tard. Son but est d’aider les personnes âgées semi dépendantes à vivre de façon relativement autonome chez elles grâce à un ensemble composé d’un smart home et d’une plate forme mobile robotisée.

Logo CompanionAbleL’Université de Reading (UK) est le pôle organisateur, elle est spécialisée dans l’ingénierie de systèmes cybernétiques et électroniques.

L’intérêt d’un projet aussi important est de pouvoir bénéficier du savoir faire et des techniques les plus avancées des différents pays européens. CompanionAble est supporté par un financement de l’Union Européenne de 7,8 millions d’euros.

Les différents acteurs du projet

Les organisateurs du projet peuvent ainsi compter sur 16 collaborateurs répartis dans toutes l’Europe, chacun d’entre eux apporte ses compétences spécifiques dans le cadre de la multi-disciplinarité nécessaire pour mener à bien le projet.

On retrouve donc des partenaires allemands avec la Technische Universitaet Ilmenau pour la neuro-informatique et la robotique cognitive, la société Metralabs pour l’implémentation de scénarios dans le robot.

L’Autriche contribue au projet au travers de l’Austrian Institute of Technology (technologies de smart home), mais aussi de la société AKG acoustics (spécialiste des microphones), et du centre CURE travaillant sur l’utilisabilité (interface, design) et l’éthique du projet.

Le centre Stichting Smart home représente les Pays-Bas, il apporte son expérience dans le domaine du smart home et permet d’effectuer des tests.

L’IN-HAM est un groupe Belge spécialiste des technologies d’aide aux déficiences des personnes âgées.

La France est le pays le plus présent dans ce projet avec l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris et le laboratoire IBISC de l’Université d’Evry-Val d’Essonne (interaction homme/machine), l’Institut Telecom et l’ESIGETEL (informatique et télécommunication), la société Legrand (systèmes électriques et smart home), et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris.

Enfin l’Espagne a une place importante puisque la Fundacion Robotiker (technologies d’information et communication), l’Université de La Corogne (gérontologie/gériatrie) et la Fundacion Instituto Gerontologico Matia sont partie prenante sur ce projet.

Les fonctions du robot et le public auquel il est destiné

robot CompanionAble

C’est donc aux personnes semi-dépendantes, souffrantes de troubles cognitifs que cette installation est destinée.

Le robot est muni d’un écran et de tout un système de communication qui permet à la personne de contacter ses proches et ainsi de lutter contre l’isolement.

Il peut également effectuer des relevés des données physiologiques. Ces dernières peuvent être envoyées à l’équipe soignante ou dans une moindre mesure être directement traitées par le robot. Un programme de stimulation sera également intégré avec pour objectif de ralentir le déclin des facultés cognitives.

Le « smart home » a pour fonction d’améliorer le confort et la sécurité en détectant les dangers éventuels parfois dû à des oublis de la part de la personne. Il se compose de plusieurs capteurs qui permettent de détecter les mouvements ou l’absence suspecte d’activité.

Ce dispositif est également capable d’allumer la lumière lorsqu’une personne entre dans une pièce, d’ajuster la température du domicile, mais aussi de prévenir en cas de fuite de gaz, si un feu se déclare, ou encore si il a été oublié d’éteindre une plaque de cuisson dans la cuisine.

Enfin, il faut noter la présence de caméras, de microphones, ainsi que de capteurs de pressions sur les fauteuils et sous le matelas qui permettent de détecter et vérifier une chute éventuelle de la personne.

Le smart home et le robot sont en relation constante : si une chute détectée par les capteurs du smart home, les données sont transmises au robot qui peut aller demander à la personne si elle souhaite de l’aide ou envoyer directement une alerte.

Cet outil peut paraître intrusif, notamment du fait de la présence de caméras et de microphones. Cependant dans la mesure où ces outils répondent à un besoin de la personne qui a été pleinement informée de leur utilisation et que celle-ci souhaite en bénéficier, aucune atteinte n’est faite à sa liberté et au respect de sa vie privée.

Vidéo de présentation du projet


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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