A l’occasion d’une rencontre avec la presse, Gérard Rivière, dont le mandat s’achève le 25 février prochain, a dressé le bilan de ses deux mandatures effectuées en tant que président du Conseil d’administration de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse. Il est notamment revenu sur la rénovation de la gouvernance, la mise en œuvre et la modernisation de l’offre inter-régime de l’action sociale, et l’attention portée à la qualité du service rendu aux assurés sur l’ensemble du territoire.
A propos de la gouvernance
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Le président Rivière, en introduction, a tenu à souligner qu’il était indispensable pour lui « de faire du Conseil d’administration un lieu d’échanges, de débats » et que « même si les confédérations ou les organisations représentent des idées par essence différentes, nous sommes tous réunis pour l’intérêt général de l’assuré. L’Assurance retraite et plus largement la Sécurité sociale est notre bien commun et c’est ce qui doit tous nous mobiliser ».
Il a rappelé son ambition initiale de vouloir réussir à « rénover la gouvernance pour permettre au Conseil d’administration de la Cnav d’assurer la plénitude de ses compétences », avec la création d’instances spécifiques comme la Commission d’études et prospective (CEP) qui a permis de préparer les travaux du CA, notamment sur toutes mesures ayant une incidence sur l’équilibre financier de la branche, et d’être force de proposition en matière de simplification de la législation retraite. En effet, « on ne doit pas s’arrêter à l’équilibre du régime. Si l’on rend des
avis, on peut, on doit aussi proposer toute mesure pour simplifier, améliorer, renforcer la relation client, à travers la mise en œuvre de textes législatifs ou réglementaires ».
De même la Commission qualité et communication (CQC) a « permis aux administrateurs de veiller à la bonne gestion et à la qualité du service rendu à l’assuré : implantation territoriale, accueil, délais de traitement, qualité, etc… », ou encore la Commission retraite et action sociale Ile-de-France (CRASIF) a suivi « la mise en œuvre de la politique nationale d’action sanitaire et sociale en Ile de France, notamment en matière d’aides individuelles et les résultats de l’activité retraite du territoire francilien – soit 20 % de la production nationale – ».
A propos de l’action sociale
Gérard Rivière a salué les travaux ayant renforcé « la modernisation et l’enrichissement de l’offre de service action sociale qui ont conforté l’Assurance retraite en tant qu’acteur clé de la prévention de la perte d’autonomie ».
Il a souligné qu’avec « l’augmentation du nombre de seniors qui incite à repenser notre société tout entière, en matière de logements, transports, accessibilité des lieux publics, aide à la personne, santé, solidarité entre les générations, l’action sociale de la Cnav évolue et continuera d’évoluer pour, non pas s’adapter mais anticiper ces transformations ».
Avec la mise en place depuis le mois de juillet 2021 d’une nouvelle génération de plans d’aides reposant sur une logique de bouquets de services, il a tenu à préciser que « l’Assurance retraite prend sa part de responsabilité et essaie de contribuer à changer de modèle. L’aide humaine est et demeurera centrale mais les réponses ne peuvent plus se réduire aux seuls services à la personne ».
La construction d’une offre de prévention inter-régime sur l’ensemble du territoire depuis 2011 est également « une réussite notable » pour le président qui a souligné le « rôle moteur de la Cnav dans cette démarche ». Il a par ailleurs affirmé sa fierté d’avoir vu les administrateurs, sous sa présidence, adopter à l’unanimité le rapport « de la silver autonomie à la silver économie » en 2016, qui témoigne « de la dynamique d’innovation en matière de prévention d’autonomie portée par la Cnav pour s’adapter aux besoins des retraités ».
Il a rappelé le lancement du dispositif VIVA Lab en 2019 afin de soutenir l’innovation dans le champ de la prévention et du vieillissement actif et en santé, en contribuant à son financement. Ce dispositif « a permis le contrôle de la viabilité et le soutien des projets innovants proposés. Il a déjà », a-t-il précisé, « malgré la crise sanitaire, labellisé et accompagné 27 projets créateurs de nombreux emplois. ».
A propos de la retraite
En matière de retraite, il a également tenu à souligner les efforts constants du CA pour « garantir le maintien de la qualité de service sur l’ensemble du territoire pour assurer un service public bienveillant avec tous ses assurés ».
Il a ainsi rappelé « la volonté forte du maintien de l’accueil de proximité avec un maillage territorial complet mais adapté sur l’ensemble du territoire métropolitain et ultramarin ». La garantie pour tous les assurés d’une offre de rendez-vous physiques, enrichie par l’offre complémentaire des rendez-vous en distanciel a été également « un objectif ambitieux ».
Il a rappelé les « travaux exigeants » menés sur la simplification des démarches et de la législation retraite – minimum contributif tous régimes, unification des conditions de ressources ASPA et pensions de réversion par exemple – « et l’engagement complet du CA dans le dialogue permanent avec la Direction de la sécurité sociale, et les travaux de préparation du PLFSS. »
Le président Rivière, saluant le travail et l’engagement de tous les administrateurs qui ont composé le CA pendant sa présidence (2011-2022), et rendant hommage au professionnalisme et aux capacités d’adaptation des salariés de l’Assurance retraite, a tenu à conclure avec un message en lien avec les missions essentielles de l’Assurance retraite :
A l’image de la société, l’Assurance retraite se modernise et doit s’adapter mais le service public de la retraite doit rester un service public bienveillant. Il doit être à l’écoute des assurés même lorsqu’ils sont insatisfaits et toujours rester le plus proche possible des publics fragiles et isolés. En outre, avec l’évolution démographique et le vieillissement attendu de la population, l’Assurance retraite devra se montrer vigilante pour améliorer encore ses critères de repérage des fragilités et pour obtenir les moyens adaptés afin de relever cet immense défi.
Gérard Rivière, Président du Conseil d’administration de la Cnav
Cet article a été publié par la Rédaction le