Audition : L’association JNA et l’UNSAF évoquent le tabou lié aux aides auditives

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À la veille de la Journée Nationale de l’Audition, qui aura lieu le 16 mars prochain, l’association JNA et l’UNSAF publient un communiqué titré « Aides auditives : un tabou à quel prix ? ».

L’association JNA, qui mobilise à l’occasion de la Journée Nationale de l’Audition tous les professionnels du secteur — médecins ORL des services hospitaliers, médecins ORL adhérents du Syndicat National des médecins ORL (SNORL), audioprothésistes et membres du Syndicat national des audioprothésistes (Unsaf), souhaite faire reculer le tabou de la perte d’audition chez les seniors.

Les journées portes ouvertes et d’information ainsi que les contrôles auditifs organisés au sein des institutions de retraite et de prévoyance, des mutuelles, des villes, collectivités et entreprises permettent à l’association de mieux faire connaître le rôle des professionnels de l’audition.

Faire éclater un tabou dangereux pour l’audition

L’enquête JNA 2009 « L’image des appareils auditifs en France » mettait en avant le tabou associé à l’utilisation d’appareillage auditif, pour des raisons liées davantage à l’esthétique et à l’image sociale plutôt qu’aux prix pratiqués.

« La prise en charge tardive est un facteur aggravant en matière de perte d’audition » expliquent Jean STANKO et Luis GODHINO, respectivement président de JNA et président de l’UNSAF, avant de préciser : « Plus longtemps on a été sans entendre (ou en entendant mal), plus il sera difficile et long de récupérer un peu de son audition ».

Par ailleurs, de nombreuses études mettent en avant une relation entre perte auditive et diminution des capacités cognitives, comme le souligne un article du JAMA Internal Medecine publié en janvier : « Les personnes âgées souffrant de perte auditive ont une accélération du déclin cognitif supérieure de 30 à 40% ». Des chiffres qui s’expliquent par le fait qu’une personne qui entend mal devra consommer une énergie cérébrale supérieure pour déchiffrer les mots. Un effort constant que beaucoup renoncent à fournir, quitte à s’enfermer progressivement dans un isolement social puis psychique.

La perte d’audition : une grande souffrance morale

Interprétant leur perte d’audition comme un signe de dégradation physique, de nombreuses personnes âgées perdent confiance en elles. Le rôle des médecins ORL et audioprothésistes, au-delà de l’aspect technique de leur métier, est de prendre en compte cette souffrance et d’écouter le senior exprimer les difficultés qu’il rencontre. Un accompagnement humain intégré au prix des aides auditives, qui garantit la réussite de l’adaptation technique et psychologique du senior à ses appareils. Luis Godinho tient à préciser sur ce point qu’une aide auditive « n’est pas une paire de lunettes, elle nécessite une période d’adaptation et un suivi spécifique non seulement matériel et technique mais aussi psychologique. Les deux sont effectués par un audioprothésiste diplômé d’Etat. Nous sommes à l’écoute des besoins du patient et l’accompagnons tout au long de la vie de l’aide auditive ».

Les résultats de la nouvelle enquête JNA – IPSOS 2013 « Les seniors et l’audition » seront révélés lors d’une conférence de presse le 5 mars prochain. Ils devraient apporter de nouveaux éléments sur la prise en compte de la santé auditive des personnes âgées.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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